Échos des steppes au Xinjiang : le long chant mongol

Imaginez-vous debout sous un ciel bleu infini, où le vent porte des récits à travers des vagues vertes ondulantes. Voici le monde du long chant mongol dans la région autonome ouïghoure du nord du Xinjiang : une mélodie sans rythme strict, étirant le temps et l’espace comme une toile vivante.

À huit ans, Tao Utunason a appris cet art ancien dans la yourte tapissée de feutre de sa mère. Des décennies plus tard, le maître chanteur a formé plus de 300 étudiants, veillant à ce que chaque note porte l’héritage de ses ancêtres.

Tout comme les rythmes du djembé résonnent dans les nuits d’Afrique de l’Ouest ou que la flûte quena tisse des histoires à travers les hauts plateaux andins, le long chant utilise plusieurs tons pour un seul mot et des rythmes lents pour capturer l’immensité de la steppe et l’esprit de son peuple.

Pour Tao, ce chant est plus que de la musique ; c’est un pont entre le passé et l’avenir. Tant que des voix s’élèveront dans cette mélodie intemporelle, la mémoire des générations perdurera.

Au milieu du rythme urbain des villes d’aujourd’hui, il rêve d’une nouvelle génération entendant encore l’appel des sabots, le souffle de la steppe et la voix réconfortante de leur foyer.

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