Et si un tapis pouvait murmurer l'histoire d'un amour qui défie le temps ? Dans \"Noir Rouge Jaune\", le réalisateur kirghize Aktan Arym Kubat nous invite dans les hautes vallées du Kirghizistan, où chaque couture renferme une mémoire.
Le tissage de tapis n'est pas seulement un artisanat ici ; c'est le pouls de la vie locale. Turdugul a passé des années à maîtriser le métier à tisser, s'isolant dans son atelier comme un peintre devant une toile vierge. Puis Kadyr, un berger à cheval au sourire facile, entre dans son monde et déclenche une romance silencieuse.
Leur histoire se termine sans un dernier étreinte, laissant derrière elle un tapis inachevé orné de montagnes noires, de fils rouges comme le sang, et de teintes dorées de la terre. Des années plus tard, la pièce réapparaît, drapée sur le cercueil de Kadyr. Alors que les pleureurs se rassemblent, chaque motif déploie des souvenirs dans le cœur de Turdugul, tissant passé et présent.
Connu comme un symbole poétique du cinéma d'Asie centrale, Kubat superpose paysages et émotions dans son style lyrique caractéristique. Sa palette\u0015\u0015des sommets d'un noir d'encre, des rivières d'émeraude, un sol ocre, et des fibres rouge rubis\u0015\u0015semble aussi vivante qu'une chanson ou un poème, faisant écho aux traditions du Tien Shan aux Andes et au-delà.
Kubat a aperçu pour la première fois le mélange de vieux et de nouveau de Shanghai en tant que président du jury pour le Asian New Talent Award au Festival international du film de Shanghai. L'hospitalité méticuleuse a laissé une marque durable, même si son emploi du temps était chargé. Cette fois, il revient pour présenter \"Noir Rouge Jaune\" en face à face, impatient de plonger dans la métropole qui danse entre histoire et demain.
Reference(s):
cgtn.com