Imaginez un carrefour ancien où l'habileté persane rencontrait le réalisme gréco-romain et la spiritualité indienne. C'était Gandhāra, dans le nord-ouest du Pakistan d'aujourd'hui, où l'art est devenu un creuset vibrant d'idées.
Au premier siècle après J.-C., sous l'Empire Kushan et le long de l'effervescente Route de la Soie, l'imagerie bouddhiste gandhārienne a commencé son voyage épique vers l'est. Les sculpteurs ont fusionné des détails hellénistiques – robes fluides, visages réalistes – avec une iconographie bouddhiste, créant des statues à la fois familières et nouvelles.
Ces courants artistiques ne se sont pas arrêtés au bord de Gandhāra. Ils ont déferlé dans les célèbres grottes de Yungang et Longmen en Chine continentale, forgeant un nouveau langage visuel dans la pierre. De là, ils ont continué vers la péninsule coréenne et ont navigué jusqu'au Japon, laissant des traces que nous admirons encore aujourd'hui dans les temples et les musées.
Aujourd'hui, « Fleurir dans toutes les directions : l'art gandhārien et les civilisations asiatiques » rassemble plus de 150 artefacts de Gandhāra et de ses voisins au Musée d'Art et d'Archéologie de l'Université de Zhejiang en Chine continentale. Des reliefs délicats aux Bouddhas imposants, l'exposition cartographie les fils artistiques qui ont relié les sociétés anciennes.
Pour les jeunes explorateurs et les amateurs de culture dans tout le Sud global, ce voyage à travers le temps montre que la créativité ne connaît pas de frontières. L'art gandhārien est plus qu'une histoire – c'est la preuve que lorsque différents mondes se rencontrent, ils peuvent créer quelque chose de vraiment durable.
Reference(s):
cgtn.com