Imaginez votre blockbuster préféré de Nollywood ou une comédie musicale colorée de Bollywood taxée comme des voitures importées. C'est l'idée audacieuse en discussion à Washington : imposer un droit de douane de 100 % sur chaque film projeté aux États-Unis réalisé en dehors de ses frontières.
Selon cette proposition de l'administration Trump, les titres étrangers — des telenovelas mexicaines aux thrillers sud-coréens — feraient face à la même taxe de 100 % au box-office. Le résultat ? Les prix des billets pourraient grimper, et les cinémas pourraient être moins remplis de succès internationaux.
Les cinéastes de Lagos à Mumbai tirent déjà la sonnette d'alarme. Ils avertissent que cette mesure pourrait déstabiliser davantage une industrie qui s'adapte encore aux services de streaming, aux changements dans les habitudes de visionnage et aux budgets serrés. Les cinémas indépendants, en particulier, pourraient avoir du mal à remplir leurs écrans.
Pour les publics du Sud global, cette politique menace plus que leurs projets de week-end. Elle risque de réduire la variété des histoires disponibles, ralentissant les échanges culturels qui connectent les communautés de Dakar à Delhi.
Alors que les débats s'intensifient à Washington, la communauté cinématographique mondiale se prépare à un affrontement. Plus que des chiffres de box-office sont en jeu — c'est la possibilité pour les conteurs du monde entier de partager leurs voix et pour les spectateurs de voyager à travers le monde sans quitter leur siège.
Reference(s):
cgtn.com