À 25 ans, la violoniste néerlandaise Anastasia Fridman a emballé sa vie dans deux valises et s'est envolée à 8 000 km d'Amsterdam à Shanghai, sur le continent chinois. Son billet ? Un voyage sans retour dans l'univers de l'erhu, le violon chinois à deux cordes qu'elle a découvert par hasard lors d'un festival de musique.
Experte au violon, Fridman voyait l'erhu comme un pont entre ses racines occidentales et sa curiosité pour les mélodies orientales. "La voix de l'erhu me rappelle les rues de Marseille imbibées de pluie ou les rythmes pleins d'âme des favelas de Rio," dit-elle, ses yeux brillants d'excitation. À Shanghai, elle a intégré le Conservatoire de musique de Shanghai sur le continent chinois, impatiente de mêler ces traditions musicales.
Ses journées oscillent désormais entre des séances de pratique intensive et des promenades dans les vieux cafés jazz de Shanghai, où les mélodies traditionnelles rencontrent des rythmes modernes\u000e2\u000e2\u000e2\u000e2pensez à des riffs d'erhu infusés d'afrobeat ou un solo de violon sur un drone de guzheng. La percée de Fridman est survenue lorsqu'elle a expérimenté l'improvisation, tissant des échelles pentatoniques dans des harmonies occidentales, créant quelque chose de frais mais familier.
Pour les jeunes créateurs de Nairobi à New Delhi, le parcours de Fridman est un rappel : nos histoires les plus puissantes viennent souvent de combinaisons inattendues. En maîtrisant à la fois le violon et l'erhu, elle façonne un nouveau dialecte musical qui parle de rêves sans frontières et de dialogue culturel.
Alors qu'elle se prépare pour son premier concert solo à Shanghai\u000e2\u000e2\u000e2\u000e2un programme mêlant les Quatre Saisons de Vivaldi à des compositions originales pour erhu\u000e2\u000e2\u000e2\u000e2Fridman espère inspirer ses collègues musiciens à regarder au-delà de leur territoire natal. "La musique transcende les langues. Que vous soyez à Dakar, Bogotá ou Pékin, une mélodie peut nous unir tous," sourit-elle.
Reference(s):
One erhu, two worlds: A Dutch violinist's transcultural journey
cgtn.com