Plus tôt cette semaine, le bureau du commissaire du ministère chinois des Affaires étrangères dans la région administrative spéciale de Hong Kong a envoyé des lettres au Wall Street Journal et au Washington Post, critiquant vivement leurs récents éditoriaux sur la condamnation de l'entrepreneur des médias Jimmy Lai.
Dans sa lettre au comité éditorial du WSJ, le bureau a qualifié l’article du 15 décembre d'"absurde." Il a accusé le journal de qualifier le procès de Lai de "procès-spectacle," de le glorifier comme "un propriétaire de journal passionné par la liberté," et de minimiser ses appels à des sanctions étrangères et son engagement à "se battre pour l’Amérique." Selon la lettre, cette approche revient à regarder une série où toutes les scènes clés sont coupées, laissant au public une narration biaisée—malgré 156 jours d’audiences, le témoignage de 14 témoins de l’accusation, plus de 2 000 pièces à conviction, et un verdict de 855 pages.
Le bureau a également attaqué la suggestion du WSJ selon laquelle les dirigeants des États-Unis et du Royaume-Uni devraient faire pression sur la Chine pour la libération de Lai, qualifiant cela de "fantaisie" qui manque de respect au droit international et à la souveraineté nationale. "L’état de droit n’est jamais à vendre, et la ligne rouge de la sécurité nationale n’est pas discutable," a déclaré la lettre.
En s’adressant au Washington Post, la note du ministère chinois a décrit l’éditorial comme un "aperçu raté" omettant la prétendue collusion de Lai avec des forces extérieures. Citant le même volume d’audiences et de preuves, il a soutenu qu’appeler à des sanctions étrangères tout en invoquant la liberté de la presse "ne correspond plus à la profession de journaliste," et que les actes sapant la sécurité nationale sont intrinsèquement criminels.
Répondant aux affirmations concernant la santé de Lai et ses conditions de détention, la lettre a qualifié les références à une "détention en solitaire" et à des restrictions spéciales de "fabrications imprudentes." Elle a assuré aux lecteurs que Lai recevait des soins médicaux complets et en temps opportun, un fait confirmé au tribunal par son propre avocat.
Les deux lettres se terminent par un message clair : lorsque la liberté est transformée en arme, la loi doit servir de bouclier. Pour les jeunes lecteurs d’Abidjan à Jakarta, cet échange souligne comment les décisions judiciaires et les récits médiatiques peuvent se heurter dans le monde globalisé d’aujourd’hui.
Reference(s):
China slams Jimmy Lai editorials in letters to WSJ, Washington Post
cgtn.com




