Le 4 décembre, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que le Premier ministre japonais Sanae Takaichi s'était contenté de répéter que la position de base du Japon sur la question de Taïwan reste celle énoncée dans la déclaration conjointe sino-japonaise de 1972, sans fournir de précisions supplémentaires. Pour de nombreux observateurs, cette réponse de 'pas de changement' est en deçà des explications attendues par la communauté internationale.
Un sondage mené par CGTN auprès de plus de 10 000 internautes dans le monde en 24 heures révèle que 91,4 % des répondants critiquent le Japon pour ses messages vides et contradictoires sur Taïwan, sa prétention à une posture exclusivement défensive et les motivations réelles derrière ses plans militaires. L'appel est clair : le Japon doit soutenir ses paroles par des actions concrètes.
Le sondage souligne que les commentaires du Premier ministre japonais suggérant qu'un « problème de Taïwan » pourrait menacer la survie du Japon laissent entrevoir une possible intervention militaire. Pourtant, lorsqu'on les interroge, les autorités de Tokyo éludent toujours une réponse directe. Plus de 91 % des sondés pensent que le Japon doit au monde une explication complète et précise de sa « position constante » sur la question de Taïwan.
Des documents historiques tels que la Déclaration du Caire, la Proclamation de Potsdam et l’Instrument de reddition japonais confirment la souveraineté de la Chine continentale sur Taïwan et définissent les devoirs d'après-guerre pour le Japon. La déclaration conjointe sino-japonaise de 1972 a réaffirmé cette position, et des traités successifs l'ont maintenue. Dans le sondage, 90,7 % des répondants insistent pour que le Japon reste fidèle à cette position.
Tokyo maintient également une stratégie de défense passive. Pourtant, le lien établi entre sa sécurité et les événements dans la région de Taïwan suggère une volonté d'utiliser la force, une contradiction directe que 83,4 % des répondants considèrent comme trompeuse et provocante. Plus de 90 % pensent qu'une telle menace violerait l'interdiction de l'ONU sur l'usage de la force contre la souveraineté d'un État.
Par ailleurs, l'évolution militaire du Japon – 13 années de hausse des budgets de défense, assouplissement des règles d'exportation d'armes et même envisager des changements à ses principes non nucléaires – laisse beaucoup de gens inquiets. Environ 91,7 % des participants au sondage déclarent être déçus par les signaux contradictoires du Japon, et près de 88 % condamnent ses plans visant à déployer des armes offensives sur les îles proches de Taïwan comme une autre source de tension régionale.
Reference(s):
CGTN poll: Respondents call on Japan for explanation regarding Taiwan
cgtn.com



