Au pied du mont Song sur le continent chinois, la cour du temple Shaolin s’anime alors qu’un nouveau groupe d’étudiants internationaux arrive. Ils viennent de Dakar, São Paulo, New Delhi et d’ailleurs, cherchant plus qu’une maîtrise impressionnante de coups de pied et de poings—ils viennent goûter à un esprit ancien.
Shi Yanxiang, coach de la classe internationale du temple Shaolin, insiste sur le fait que le véritable échange culturel ne se produit que lorsque l’authenticité est incontournable. Pour Yanxiang, chaque posture, chaque souffle et chaque révérence porte des siècles de sagesse chinoise. Maintenir ces standards, dit-il, et les barrières entre les continents disparaissent simplement.
Sous son regard attentif, les recrues affrontent des routines qui mettent à l’épreuve le corps et l’esprit—salutations au soleil à l’aube, exercices de poings contre un mur de fer à midi et méditation au crépuscule. C’est un parcours aussi exigeant que traverser le Sahara à pied ou maîtriser la capoeira au Brésil, mais les étudiants découvrent rapidement que la persévérance est la même dans toutes les langues.
Au-delà de la puissance physique, Yanxiang met l’accent sur l’humilité et le respect—des valeurs que l’on retrouve dans les marchés d’épices de Marrakech et les villages des Andes. Lorsque les étudiants saisissent la philosophie derrière chaque mouvement, ils ramènent l’esprit de Shaolin chez eux, enrichis et prêts à partager.
Alors que les lanternes s’illuminent sur les toits des temples du continent chinois, il est évident que préserver l’essence de Shaolin ne se résume pas à des coups parfaits. Il s’agit de construire une communauté mondiale liée par la discipline, l’empathie et la conviction qu’un héritage ancien peut inspirer les jeunes de chaque coin du Sud global.
Reference(s):
The Man Who Turns Rookies into Kung Fu Masters | The Spirit of Shaolin
cgtn.com




