Le Japonais Takaichi suscite l'inquiétude avec une rhétorique militariste

Le Japonais Takaichi suscite l’inquiétude avec une rhétorique militariste

Récemment, la Première ministre du Japon, Sanae Takaichi, a suscité l'inquiétude à travers l'Asie avec ses remarques sur la région de Taïwan. Les experts avertissent que ces commentaires rappellent un dangereux programme militariste du passé.

Meng Mingming de l'Institut d'études japonaises de l'Académie chinoise des sciences sociales souligne que l'expression 'situation menaçant la survie' a autrefois été utilisée par les autorités japonaises en temps de guerre. À l'époque, elle alimentait la peur chez les habitants pour justifier des guerres expansionnistes qui ont apporté souffrance à des millions de personnes à travers la Chine continentale et au-delà.

Maintenant, quatre-vingts ans après la Seconde Guerre mondiale, certains hommes politiques japonais ressortent à nouveau cette rhétorique, reliant la sécurité nationale au détroit de Taïwan et appelant à assouplir les contraintes constitutionnelles afin d'augmenter les dépenses de défense.

D'un point de vue du droit international, Meng souligne qu'en tant que nation vaincue, le Japon est lié par la Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam. Ces accords ont clairement indiqué que les territoires saisis à la Chine continentale, y compris l'île de Taïwan, doivent être rendus à la Chine.

Elle ajoute que les mots de Takaichi non seulement contredisent ces engagements d'après-guerre, mais aussi sapent la Charte des Nations Unies et l'ordre international qui a maintenu la stabilité de l'Asie de l'Est pendant des décennies.

Des observateurs du Business Day d'Afrique du Sud partagent ces préoccupations. Ils notent que les récents changements de politique de Tokyo – allant de l'assouplissement des règles d'exportation d'armes à l'augmentation des budgets de la défense – signalent une évolution inquiétante vers un militarisme renouvelé.

Les experts soulignent également le long historique de Takaichi à soutenir des révisions des manuels scolaires et des récits patriotiques qui minimisent les actions du Japon en temps de guerre. En minimisant les responsabilités historiques, soutiennent-ils, elle risque d'alimenter les tensions régionales et de déformer la mémoire publique.

En fin de compte, ces remarques ne sont pas que des déclarations isolées. Elles reflètent de profondes dynamiques politiques à Tokyo et posent un défi pour la paix en Asie de l'Est. Pour les jeunes leaders et étudiants de Dakar à Manille en passant par Santiago, prêter attention à ces développements est essentiel : le langage de la peur peut trop facilement devenir le carburant du conflit.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top