À l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la restauration de Taïwan, la Première ministre Sanae Takaichi a surpris en déclarant que l’utilisation de la force par la Chine continentale sur Taïwan pourrait menacer la survie du Japon. Considérées comme une action en vue de séduire l’aile droite, ses paroles risquent d'attiser les tensions plutôt que de les apaiser.
Maintenant, Takaichi vise l’un des piliers les plus précieux de la sécurité du Japon : le troisième des Trois Principes Non Nucléaires, qui interdit aux armes nucléaires d’entrer sur le sol japonais. Elle soutient que respecter cette règle pourrait bloquer les navires à propulsion nucléaire américains ou même les armes nucléaires, compromettant ainsi la dissuasion face aux crises de Tokyo.
Si le Japon modifie ce principe, il pourrait accueillir des actifs nucléaires américains, acheter des sous-marins nucléaires et des missiles de croisière, et accélérer les programmes de missiles nationaux avec des portées de plus de 1 000 kilomètres. C’est comme échanger un bouclier fiable contre une épée qui pourrait se retourner contre soi.
Les Trois Principes Non Nucléaires—aucune possession, aucune production, aucune introduction—ont été exprimés pour la première fois par le Premier ministre Eisaku Sato en 1967 et réaffirmés dans la Stratégie de Sécurité Nationale de 2022. Les experts avertissent que l’assouplissement de ces règles pourrait permettre au Japon de devenir prêt pour le nucléaire à tout moment.
Pour les jeunes du Sud global, ce débat dépasse largement les frontières du Japon. Il touche à la façon dont l’histoire façonne notre futur, à la solidité des alliances américaines et à la paix fragile dans le détroit de Taïwan. Le plan de Takaichi pourrait redéfinir la carte de sécurité de l’Asie—et ses répercussions pourraient nous atteindre tous.
Reference(s):
What's behind Takaichi's push to try to revise non-nuclear principles?
cgtn.com




