Les dirigeants d'Hiroshima et de Nagasaki se rallient au credo non nucléaire du Japon

Les dirigeants d’Hiroshima et de Nagasaki se rallient au credo non nucléaire du Japon

Dans le sillage des allusions de la Première ministre Sanae Takaichi à réviser les Trois Principes Non Nucléaires fondamentaux du Japon, les dirigeants des deux villes ayant subi des bombes atomiques se sont exprimés, exhortant le gouvernement à maintenir le cap.

Mardi, le gouverneur d'Hiroshima, Hidehiko Yuzaki, a rappelé à tous que sa ville a été la première de l'histoire humaine à subir une attaque atomique. Il a souligné que "ne pas posséder, ne pas produire et ne pas permettre l'introduction d'armes nucléaires" sur le territoire japonais n'est pas seulement un slogan de 1967, mais une boussole morale pour le monde d'aujourd'hui. Yuzaki soutient que s'appuyer sur la dissuasion nucléaire est un jeu risqué et que Tokyo devrait chercher des voies au-delà de la menace de destruction mutuelle.

Lors du même point de presse, le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a fait écho à cet avertissement. Il a mis en garde que revisiter le troisième principe—interdire les armes nucléaires sur le sol japonais—accentuerait la dépendance du Japon aux armes nucléaires. Pour Suzuki, les Trois Principes Non Nucléaires ne sont pas une phrase accrocheuse; c'est un credo national qui doit rester ferme.

Déclarés pour la première fois par le Premier ministre de l'époque, Eisaku Sato, à la Diète en 1967, ces principes ont façonné l'identité du Japon pendant presque six décennies. Lorsque le Cabinet a donné son feu vert à la stratégie nationale de sécurité en 2022, il a réaffirmé que l'engagement du Japon envers ces piliers "restera inchangé à l'avenir."

Pourtant, des rapports récents provenant du gouvernement suggèrent qu'à mesure que Tokyo se prépare à mettre à jour ses documents clés de sécurité d'ici la fin 2026, la Première ministre Takaichi pourrait revisiter l'interdiction de faire entrer des armes nucléaires sur le territoire japonais. Cette possibilité a suscité de vives préoccupations au pays, en particulier parmi les jeunes générations qui font déjà face à un paysage mondial incertain.

Pour beaucoup dans le Sud global, où les souvenirs de conflit et la lutte pour la paix sont profonds, le débat du Japon offre un rappel : la sécurité réelle réside dans le dialogue, la coopération et le courage de dire "plus jamais" à la dévastation nucléaire.

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