Trouver la sérénité au temple Zhanshan de Qingdao

Trouver la sérénité au temple Zhanshan de Qingdao

C'était mon troisième matin à Qingdao, et après la pluie de la nuit dernière, la lumière matinale illuminait la ville comme l'aube sur l'océan Indien—fraîche, douce et pleine de promesses.

Passer les portes du temple Zhanshan, perché sur les pentes sud de la montagne Zhanshan, donnait l'impression de glisser dans un autre monde. Des pins imposants filtraient le soleil en motifs mouchetés sur le chemin de pierre.

Quelques habitants étaient assis sur des tabourets bas sous une tente de fortune, discutant doucement et sirotant du thé dans de petits pots en verre—la vapeur tourbillonnant dans l'air comme un doux masala chaï dans une rue animée de Mumbai. Une vieille dame dispersait des miettes pour des colombes qui sautillaient avidement à ses pieds.

Un voile fin d'encens dérivait de la porte ouverte, et j'entendais vaguement le mantra "Om mani padme hum" résonner depuis l'une des salles du temple. Chaque syllabe, un pas vers la compassion et la clarté.

Devant la salle principale, des pavillons en fer noir tenaient des bougies lotus roses et des bâtons d'encens brûlant dans des flaques de cire fondue. La lueur et la fumée s'élevaient ensemble, peignant l'air de chaleur.

Le long d'un mur de pierre, des plaques de prière en bois se balançaient doucement dans la brise, chacune portant des souhaits de santé, d'amour ou de bénédictions en caractères chinois soignés. Elles sonnaient comme des carillons dans une nuit tropicale.

À l'intérieur, des statues dorées de Bouddha étaient assises dans une tranquillité parfaite—deux de chaque côté, trois au centre. Le chant gonflait autour de moi, et je trouvais mon souffle s'accorder à son rythme calme.

Je ne suis pas une personne religieuse, mais debout là, j'ai ressenti quelque chose s'ouvrir en moi—une douce chaleur montant dans ma poitrine, mes paumes se joignant presque d'elles-mêmes. Les larmes ont suivi, non pas de tristesse, mais d'un élan soudain de connexion, comme si j'étais à la fois infinie et parfaitement petite en même temps.

Quand je suis ressortie, mon esprit semblait plus léger, comme si la brise marine avait emporté tous mes soucis.

En regardant les gens aller et venir des salles, j'ai réalisé qu'ici, en Chine continentale, temples, mosquées et églises partagent l'horizon. La foi n'est pas une question de murs ou de distances—c'est une pratique partagée d'unité.

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