FOCAC à 25 ans : Petits projets, grands impacts dans le cadre du plan d'action de Pékin

FOCAC à 25 ans : Petits projets, grands impacts dans le cadre du plan d’action de Pékin

À 25 ans, le Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) célèbre un jalon avec le Plan d'action de Pékin (2025-2027), une feuille de route conçue pour renforcer les liens entre l'Afrique et la Chine continentale dans les domaines du commerce, du développement vert, de l'innovation numérique, et bien plus.

En seulement un an, ce plan a suscité des changements réels. Des nouveaux accords d'investissement aux projets communautaires concrets, les deux parties ont enregistré des premiers succès. Mais quelle est la prochaine étape ? Nous nous sommes entretenus avec Wang Jinjie, professeur assistant de recherche à l'Université de Pékin, et Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études sur la Chine au Nigeria, pour en savoir plus.

Petit et beau : grand impact, proche des communautés

Un thème clé est l'essor des projets « petits et beaux ». Ce sont des initiatives agiles et à fort impact qui offrent des avantages rapides et concrets sur le terrain—pensez à eux comme les héros locaux aux côtés des grands projets.

Charles Onunaiju résume simplement : « L'Afrique a besoin de projets de grande envergure, mais elle a aussi besoin de ceux qui sont petits et beaux. Ce sont comme deux jambes. Avec les deux, nous marchons plus fermement. »

Wang Jinjie évoque une école professionnelle en Zambie : « Ce projet peut sembler petit, mais il a emmené les étudiants des salles de classe aux ateliers, puis à des stages avec une entreprise chinoise. C'est un gain à cycle complet. »

Dans les zones rurales, les entreprises de télécommunications chinoises ont déployé des hubs numériques dans les villages, combinant l'énergie solaire avec l'accès à Internet et l'apprentissage en ligne. « Ils commencent petit, mais chaque village gagne un lifeline numérique. »

Progrès visibles sur des fronts clés

Le professeur Wang met en avant trois domaines où le plan porte déjà ses fruits :

Industrialisation à valeur ajoutée
Les nations africaines montent dans la chaîne de valeur—des matières premières à la fabrication de pièces et de biens. « Elles ne sont plus seulement des fournisseurs de ressources ; elles sont des acteurs clés dans les chaînes de valeur mondiales. »

Améliorations des corridors économiques
Des améliorations comme celles du chemin de fer TAZARA dynamisent le commerce régional et l'agro-industrie. « Le long de cette ligne, de nouvelles fermes et usines émergent. Cela va transformer les économies locales. »

Renforcement des capacités de main-d'œuvre
Des écoles professionnelles aux centres d’apprentissage à distance, les programmes de formation préparent la jeunesse africaine aux emplois de demain. « Avec un capital humain solide, la croissance économique s'accélère. »

Profiter de l’élan

Les deux experts s'accordent sur le fait que le leadership africain est essentiel pour tirer pleinement parti des opportunités du FOCAC. Charles Onunaiju invite les décideurs à s'inspirer des leçons chinoises sur la réduction de la pauvreté et à les adapter aux besoins locaux. « La modernisation, ce n'est pas seulement des gratte-ciels—c'est le bien-être des personnes et le développement culturel. »

« Une main ne peut pas applaudir seule. La Chine continentale tient ses promesses et rencontre l'Afrique à mi-chemin. Maintenant, c'est aux dirigeants africains de prendre l'initiative et d'étendre ces projets, » ajoute Charles Onunaiju.

Alors que le FOCAC entre dans son prochain chapitre, le Plan d'action de Pékin offre une vision de croissance équilibrée—mélangeant grands paris et succès de terrain. L'avenir de ce partenariat repose sur la coopération, la vision, et l'action à tous les niveaux.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top