Imaginez ceci : vous vous promenez le long de la plage, un coquillage à la main, rêvant de votre prochaine session de surf. Mais cachée sous ce plateau sablonneux se trouve une bombe à retardement : du mercure emprisonné dans les sédiments océaniques, attendant silencieusement d'être libéré.
Une étude révolutionnaire publiée dans Nature Sustainability, menée par l'Université de Pékin avec le soutien d'experts des États-Unis, du Royaume-Uni et des Pays-Bas, révèle que les activités humaines et le changement climatique accélèrent la libération de mercure des sédiments des plateaux continentaux – le plus grand réservoir marin de mercure de la planète.
Ces plateaux continentaux, s'étendant des côtes de Dakar à celles de Manille, agissent comme de gigantesques capsules temporelles, retenant le mercure déposé au fil des siècles. Alors que les températures marines augmentent et que les schémas des tempêtes se modifient, ce métal lourd s'infiltre plus rapidement dans l'eau, menaçant les populations de poissons et les communautés qui en dépendent.
Dans les régions du Sud global, des pêcheurs artisanaux d'Afrique de l'Ouest aux villes côtières d'Asie du Sud-Est, les impacts sur la santé pourraient être sérieux. Le mercure s'accumule dans la chaîne alimentaire, ce qui signifie qu'un petit poisson aujourd'hui peut entraîner des concentrations plus élevées dans le thon ou l'espadon de nos assiettes demain.
Les experts affirment que pour s'attaquer à ce problème, il faut réduire les émissions de mercure à leur source – des centrales à charbon à l'orpaillage artisanal – tout en favorisant le suivi communautaire et les pratiques de pêche durable. Pour les jeunes professionnels et étudiants, c'est un appel à innover et à protéger les océans qui nous soutiennent tous.
Reference(s):
Scientists warn of mercury threat in ocean due to human activity
cgtn.com