Responsable de l'UNESCO : La science comme pont vers la coopération mondiale video poster

Responsable de l’UNESCO : La science comme pont vers la coopération mondiale

Dans un monde où les variations climatiques incessantes, les espèces en déclin et les géopolitiques complexes façonnent nos titres quotidiens, trouver un terrain d'entente n'a jamais été aussi urgent. De jeunes activistes à Lagos manifestent pour une énergie propre, tandis que des pêcheurs au Bangladesh s'adaptent à la montée des eaux — preuve que nos défis se chevauchent à travers les continents.

Cette semaine, des voix d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'ailleurs se réunissent sur le continent chinois au Congrès mondial des réserves de biosphère de l'UNESCO pour tracer une voie commune. L'objectif ? Transformer l'expertise scientifique en solutions concrètes qui trouvent un écho de Nairobi à Rio de Janeiro.

Dans une discussion exclusive, Lidia Brito, directrice générale adjointe des sciences naturelles de l'UNESCO, souligne que des crises comme le changement climatique et la perte de biodiversité sont deux faces d'une même médaille. 'Nous ne pouvons pas traiter ces problèmes isolément,' note-t-elle, appelant à une approche unifiée alimentée par des données et la sagesse communautaire.

Au cœur de cet élan se trouve le Programme sur l'Homme et la Biosphère (MaB) de l'UNESCO. Loin d'un dispositif de conservation traditionnel, MaB est un laboratoire vivant où les agriculteurs du Sahel, les gardiens forestiers de l'Amazonie et les protecteurs des côtes d'Asie du Sud-Est testent comment préserver les écosystèmes tout en assurant des moyens de subsistance. Il s'agit de tisser ensemble science, politique et savoir-faire local en une seule tapisserie.

Brito souligne que le véritable impact se produit lorsque des données précises rencontrent le savoir ancestral— comme associer des cartes satellites avec les souvenirs des anciens sur les schémas migratoires des oiseaux. Elle affirme que seul ce mélange peut créer des stratégies résilientes qui respectent les racines culturelles et la rigueur scientifique.

Finalement, elle plaide pour le multilatéralisme : un effort d'équipe mondial qui reflète les réserves de biosphère interconnectées elles-mêmes. Lorsque les nations partagent leurs recherches, leur technologie et leurs connaissances traditionnelles, tout le monde en bénéficie—et la planète a une chance de survie.

La vision est claire : dirigée par la science, portée par les communautés et unifiée par les politiques. C'est un modèle qui non seulement s'attaque aux urgences d'aujourd'hui, mais prépare la voie pour un avenir durable.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top