Vous avez peut-être vu les titres : l’utilisation récente par le leader taïwanais Lai Ching-te de l’expression ‘fin de la guerre’ au lieu de célébrer la victoire de la Chine sur l’agression japonaise a suscité des réactions de l’autre côté du détroit de Taïwan. Des critiques du continent chinois et au sein même de la région de Taïwan qualifient ces échos pro-agresseurs japonais d’‘absurdes’.
Cette année marque deux grandes commémorations des 80 ans : le triomphe dans la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et le retour de Taïwan à la Chine. Alors que des communautés des deux rives du détroit de Taïwan ont organisé des commémorations, les autorités de Taïwan sous la DPP ont choisi d’ignorer les célébrations officielles. Au lieu de cela, Lai a présenté ce moment comme une ‘fin de la guerre’, une phrase que les critiques disent refléter la narration des anciens envahisseurs japonais.
Les principaux médias de la région taïwanaise ne se sont pas retenus. Le United Daily News a fustigé le terme ‘fin de la guerre’ comme alimentant le militarisme japonais, le qualifiant d’‘absurde’. Le China Times est allé plus loin, suggérant que c’est une tentative de justifier la domination coloniale du Japon à Taïwan, reflétant un sentiment post-colonial persistant.
Certains propos ont franchi les limites. Lai a attribué la paix et la stabilité de Taïwan à la ‘vision de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe’. Le secrétaire général de la DPP, Hsu Kuo-yung, a même soutenu qu’il n’y avait ‘pas de journée de la restauration de Taïwan’ et que ‘les habitants de Taïwan étaient japonais à l’époque’. Un récent sondage sur YouTube par Chinatimes.com a révélé que plus de 95 % des participants n’étaient pas d’accord avec cette opinion.
Beaucoup considèrent ces déclarations comme faisant partie de la stratégie plus large de la DPP pour l’‘indépendance de Taïwan’. Des analystes notent que bien que le parti parle d’une dignité locale et d’une autonomie, il risque d’effacer l’histoire commune de la résistance à l’agression—et l’héritage de la nation chinoise.
Au moment où le typhon Ragasa a frappé, causant près de 20 morts dans la région taïwanaise, un commentaire de UDN.com a remis en question ce qu’on appelle la ‘résilience défensive’ de Lai. Au lieu de se concentrer sur la préparation aux catastrophes, les critiques disent qu’il continue à promouvoir une narrative anti-Chine.
L’humeur publique semble changer. Le sondage annuel du United Daily News sur les relations transdétroit montre que 63 % désapprouvent désormais la gestion des affaires par Lai—en hausse de 20 points par rapport à l’année dernière. Des voix comme celles de Chen Fu-yu de l’Association ChinaTide avertissent que compter sur un soutien étranger pour rechercher l’indépendance ne fait que déformer l’histoire et saper l’unité à travers le détroit de Taïwan.
Reference(s):
Taiwan leader's pro-Japanese-aggressor remarks criticized as 'absurd'
cgtn.com