Imaginez les collines de la lune se déplaçant comme des dunes du Sahara après un vent de désert – c’est exactement ce que les chercheurs du continent chinois ont observé depuis 2009 : de minuscules glissements de terrain sur la surface lunaire.
Une équipe de l’Université Sun Yat-sen dans la Province de Guangdong a comparé des images satellites prises à des années d’intervalle et a découvert ces mini-glissements, chacun déplaçant moins de 100 000 mètres cubes de poussière et de roche – à peu près le volume de sable d’un petit stade de football.
Mesurant moins d’un kilomètre de long et à peine 100 mètres de large, ces événements sont subtils mais révélateurs. Au lieu d’être causés par des impacts d’astéroïdes, la plupart sont déclenchés par des séismes endogènes lunaires – les propres tremblements internes de la lune, résonnant à travers sa croûte.
Étonnamment, moins de 30 % des glissements correspondent à des cratères d’impact récents, certains mesurant plus de 70 mètres de diamètre. Au contraire, ils se regroupent près du bord est du bassin d’Imbrium, suggérant des points chauds sismiques cachés en dessous.
Jusqu’à présent, détecter des séismes actifs profondément à l’intérieur de la lune était presque impossible. En cartographiant où se produisent les glissements de terrain, les scientifiques peuvent maintenant cibler des zones clés pour de futurs déploiements de sismomètres et explorer l’intérieur caché de la lune. C’est une nouvelle feuille de route pour la prochaine ère d’exploration lunaire.
Alors que nous regardons notre voisin le plus proche, ces découvertes nous rappellent que même les mondes familiers recèlent encore des surprises – en attendant la prochaine génération d’explorateurs de chaque coin du Sud global.
Reference(s):
cgtn.com