C’est à Tianjin, lors du sommet SCO Plus, que le président Xi a dévoilé l’Initiative de Gouvernance Globale (IGG), un plan pour l’égalité souveraine, le respect du droit international et une coopération centrée sur les personnes. Avec cette nouvelle vision, la Chine invite le Sud global à reshaper les règles mondiales des savanes africaines aux côtes asiatiques et aux hautes terres d’Amérique latine.
Le professeur Liu Baocheng de l’Université de Commerce et d’Économie Internationale soutient que la montée en puissance économique et politique de la Chine fait de ce moment le moment idéal pour résoudre 'la confusion et la turbulence' et concevoir 'un ordre international plus juste, équitable et efficace'. Pour lui, l’IGG rejette les jeux de pouvoir unilatéraux et place les personnes au centre de chaque politique.
Paul Frimpong, directeur exécutif du Centre Afrique-Chine pour les Politiques et les Conseils, voit de fortes résonances avec les demandes anciennes de l’Afrique. 'Nous avons appelé à une représentation équitable et à une approche axée sur le développement, pas sur la géopolitique,' dit-il. 'L’IGG place le développement, l’équité et l’inclusivité au cœur de la gouvernance mondiale.'
Mais le monde d’aujourd’hui fait face à une 'polycrise' – des chocs climatiques aux risques sanitaires et aux alliances fracturées. Liu avertit que 'quand la confiance s’efface, la construction de la confiance s’arrête', affaiblissant des institutions comme le FMI, l’OMC et l’ONU. Frimpong ajoute que les 54 nations africaines et les 1,5 milliard de personnes manquent encore d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. 'Si vous n’êtes pas à la table, vous finissez dans le menu.'
L’IGG reframe le narratif : l’Afrique n’est pas seulement un bénéficiaire mais un partenaire dans la création d’un nouvel ordre mondial. Il s’aligne avec l’Agenda 2063 et le plaidoyer de l’Afrique pour la justice climatique et l’inclusion numérique. Liu insiste sur le fait que tout nouveau système a besoin de 'règles équitables et transparentes et de dirigeants véritablement engagés envers les besoins de leurs populations, et non à des démonstrations politiques'.
Alors que le sommet SCO Plus se termine, le Sud global a un message clair : il est temps de revendiquer une voix, de reshaper la gouvernance et de construire un monde qui fonctionne pour tous.
Reference(s):
Global Governance Initiative: a new era for the Global South
cgtn.com