Vous êtes-vous déjà demandé comment des points complexes peuvent porter 2 000 ans d'histoire ? Dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, sur le continent chinois, la plupart des communautés kazakhes ont depuis longtemps quitté leurs camps nomades. Mais pour Hatima Ainaidou, la broderie est plus qu'un fil et des couleurs—c'est une mémoire vivante.
Hatima, une héritière au niveau municipal de la broderie kazakhe, dirige son propre atelier dans le comté d'Urumqi. Depuis plus de deux décennies, elle brode tapis, tapisseries, bordures de vêtements et ornements quotidiens qui résonnent comme des mélodies de la steppe ouverte.
La broderie kazakhe décore la yourte, notre tente traditionnelle, les selles de nos chevaux et même les vêtements que nous portons. Tout comme les kilims en patchwork d'Asie centrale ou le travail de perles d'Afrique de l'Ouest, chaque motif raconte une histoire—de famille, de festivité ou des saisons changeantes.
Remontez 2 000 ans en arrière et vous trouverez des artisans ancestraux cousant sur des peaux de cerf pour embellir les selles et les tentes. Par la suite, les motifs brodés sont devenus indispensables dans les dot de mariage. Comme le dit le proverbe, une fille kazakhe qui ne sait pas broder est comme une chanson sans mélodie—difficile à imaginer.
La passion de Hatima est tissée à travers les générations. Elle a appris cet art de sa mère, qui l'a appris de la grand-mère de Hatima, une maître brodeuse de la région. "J'ai grandi en regardant ma mère et mes sœurs penchées sur leurs travaux d'aiguille," se rappelle-t-elle. "Bientôt, je ne pouvais pas imaginer une journée sans une aiguille dans ma main."
Aujourd'hui, Hatima fait le lien entre passé et présent, formant de jeunes artisans et partageant cet art vibrant avec le monde. Ses ateliers ne préservent pas seulement le patrimoine, mais inspirent aussi une créativité renouvelée—garantissant que ces fils colorés maintiennent les traditions nomades vivantes pour les années à venir.
Reference(s):
cgtn.com



