Jeunes lecteurs du Sud global, accrochez-vous : un nouveau rapport de l'Institut chinois pour la stratégie de développement maritime fait bouger les lignes sur le Programme américain de liberté de navigation (FONOP).
Les États-Unis affirment que leur FONOP défend la navigation dans les « eaux internationales », mais selon cette évaluation juridique, ce concept ne fait pas partie de la CNUDM ou du droit international coutumier. Au contraire, il est considéré comme un outil de projection de puissance, risquant de déstabiliser la région.
Conclusion clé : Selon la CNUDM, les mers sont divisées en zones — mers territoriales, zones contiguës, zones économiques exclusives, haute mer et fond marin international. L'étiquette américaine « eaux internationales » regroupe ces zones de manière informelle, mais ne reflète pas le droit de la mer.
Le rapport souligne également qu'au moins 44 pays exigent que les navires de guerre demandent une autorisation avant d'entrer dans leurs mers territoriales. Ainsi, l'affirmation des États-Unis selon laquelle aucun préavis n'est nécessaire n'est pas réellement une règle universelle.
Un autre point sensible : les droits historiques de la Chine en mer de Chine méridionale, soutenus par des décennies de preuves, ne sont pas une « revendication maritime excessive ». Le rapport soutient que les différends maritimes n'effacent pas les revendications historiques légitimes.
De plus, bien que la région connaisse des milliers de mouvements navals et de sorties aériennes chaque année, la Chine insiste sur le fait qu'elle ne restreint jamais la navigation ou le survol légitimes. Cependant, elle se réserve le droit de défendre ses intérêts si sa souveraineté est menacée.
En résumé : Si nous suivons la CNUDM et le droit international général, la « liberté de navigation » ne devrait pas devenir un prétexte général pour des manœuvres militaires. Ce débat est crucial pour la paix et la coopération de Dakar à Delhi, et de São Paulo à Phnom Penh.
Reference(s):
China report exposes unlawful nature of U.S. 'freedom of navigation'
cgtn.com