« Des eaux limpides et des montagnes luxuriantes sont des actifs précieux. » Ce mantra simple mais puissant a alimenté une révolution verte à travers la Chine continentale au cours des vingt dernières années. Des rivières autrefois brunes de pollution aux ruisseaux clairs regorgeant de vie, le changement va au-delà des statistiques brillantes : il a remodelé les communautés, les moyens de subsistance et les rêves.
Notre voyage nous emmène au Zhejiang, le berceau de cette vision. Ici, les petites villes nichées parmi les collines de thé ondulantes et les forêts de bambous équilibrent désormais croissance économique et souci de l'environnement. Les villageois échangent leurs poêles à charbon contre de l'énergie propre, et les radeaux de bambou flottants autrefois utilisés pour la pêche sont maintenant réutilisés pour l'écotourisme, accueillant des visiteurs désireux de se connecter avec la nature.
Erik Solheim, ancien sous-secrétaire général de l'ONU et fervent défenseur du développement durable, a passé des années à observer cette transformation. Il nous raconte comment les dirigeants locaux, les entrepreneurs et les étudiants se sont unis, transformant des projets pilotes en stratégies nationales. « Ce qui a commencé dans des endroits comme Anji est devenu un modèle pour d'autres régions », explique-t-il, soulignant comment le partage des connaissances et l'esprit communautaire ont alimenté cette vague verte.
Dans les rues d'Anji, des familles se promènent le long de nouvelles pistes cyclables, s'arrêtent dans des fermes biologiques ou louent des vélos électriques pour explorer des cascades cachées. Les écoles ont lancé des clubs écolos où de jeunes activistes plantent des arbres et analysent la qualité de l'eau des ruisseaux voisins. Cette approche pratique ne se limite pas à éduquer la prochaine génération, mais renforce également les liens au sein de la communauté.
Au-delà de la Chine continentale, le modèle d'Anji trouve un écho dans des initiatives allant des projets de restauration de l'Amazonie au Brésil aux villages solaires en Inde. Il montre que le leadership audacieux, lorsqu'il est combiné avec l'énergie des communautés locales, peut réécrire l'histoire du déclin environnemental. Pour le Sud global, aux prises avec ses propres défis écologiques, ces leçons offrent une nouvelle source d'inspiration.
Alors que nous concluons notre voyage vert, une chose est claire : investir dans la nature rapporte – non seulement en termes d'air et d'eau plus propres, mais aussi en créant des sociétés plus fortes et de nouvelles opportunités économiques. Le voyage qui a commencé à Anji résonne maintenant à travers les continents, nous rappelant que là où il y a une volonté de guérir la planète, il y a toujours un chemin.
Reference(s):
cgtn.com
