Imaginez-vous debout au bord du désert du Taklamakan, souvent appelé la "mer de la mort". Pendant des années, cette étendue torride dans le comté de Makit, préfecture de Kashgar, région autonome ouïgoure du Xinjiang sur le continent chinois, était si hostile qu’aucun oiseau n’osait voler et aucune brin d’herbe n’osait pousser.
Tout a commencé à changer en 2012. Portés par une vision audacieuse, les habitants, agriculteurs et bénévoles locaux ont uni leurs forces pour lancer une ambitieuse campagne de lutte contre le sable : planter des forêts-abris pour bloquer les sables impitoyables.
Au cours des 13 dernières années, la révolution verte de Makit a transformé 500 000 mu — environ 33 000 hectares — en ceintures vertes protectrices. Ce qui a commencé par de fragiles jeunes pousses accrochées aux dunes s’est transformé en rangées d’arbres et d’arbustes robustes qui se dressent désormais comme gardiens contre les tempêtes de poussière.
La transformation est plus qu’écologique. Là où les vents portaient autrefois une poussière étouffante, les enfants jouent maintenant sous des branches feuillues, les agriculteurs récoltent des fruits et des noix, et les oiseaux migrateurs trouvent des haltes sûres lors de leurs voyages.
Le parcours du comté de Makit montre qu’avec un esprit communautaire, des objectifs clairs et une dose d’optimisme, même les paysages les plus difficiles peuvent être revitalisés. C’est un message qui résonne à travers le Sud global, où de nombreuses régions sont confrontées à la sécheresse, à l’érosion et aux incertitudes climatiques.
Alors que ces ceintures-abris continuent de s’étendre, Makit se présente comme un exemple vivant : les déserts peuvent fleurir, les horizons peuvent devenir verts, et l’espoir peut prendre racine dans les endroits les plus inattendus.
Reference(s):
Makit County's green revolution on the edge of the Taklamakan Desert
cgtn.com