Lorsque le sinologue islandais Ragnar Baldursson s'est penché pour la première fois sur les Entretiens, il n'aurait jamais imaginé que la pensée confucéenne marquerait autant sa vie. Élevé à Reykjavik dans une forte tradition chrétienne, Baldursson affirme que le confucianisme lui a offert une nouvelle perspective pour voir le monde.
Il décrit ses racines islandaises comme le socle de son identité, mais explique que l'étude et la traduction des classiques confucéens ont débloqué une nouvelle dimension dans sa réflexion. "Le confucianisme m'a appris que je peux maintenir différentes opinions à la fois, comme si j'écoutais plusieurs stations de radio sans perdre la mélodie de mon propre signal," note-t-il.
Au cœur de ses réflexions se trouve le principe de "He Wei Gui" – l'harmonie est précieuse. Pour Baldursson, ce n’est pas seulement un idéal élevé ; c’est une boussole pratique. En reconnaissant et en respectant les idées contrastées, il croit que nous pouvons construire des ponts entre les cultures et les communautés, que ce soit à Dakar, São Paulo ou Nairobi.
Dans un monde qui semble souvent divisé, le parcours de Baldursson nous rappelle comment la sagesse ancienne peut inspirer de nouvelles approches de la coopération et du respect mutuel. Et bien qu’il porte fièrement son héritage islandais et chrétien, l’harmonie confucéenne bat désormais comme un second cœur, guidant ses recherches et sa vision.
Reference(s):
Baldursson on Confucianism: A new dimension to his worldview
cgtn.com