Imaginez entrer dans une capsule temporelle gravée dans le grès : les grottes de Mogao à Dunhuang sont une œuvre d'art vivante datant de plus de 1 600 ans. Lors du forum "Échanges intercivilisationnels et apprentissage mutuel : Héritage culturel et innovation", CGTN s'est entretenu avec Su Bomin, directeur de l'Académie de Dunhuang en Chine.
Su Bomin a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre le tourisme et la conservation, en introduisant des outils numériques tels que la numérisation 3D et les visites en réalité virtuelle pour enregistrer chaque coup de pinceau. Cela signifie qu'un étudiant à Dakar ou à Bogotá peut explorer la grotte 45 sur son téléphone, reliant ainsi les cultures du Sud global.
Sur le terrain, des bénévoles locaux travaillent aux côtés des chercheurs pour surveiller les mouvements de sable, planter des ceintures de protection et stabiliser les grottes. C'est une alliance communautaire combinant des tactiques de survie dans le désert vieilles de plusieurs siècles et la science moderne.
L'éducation est également essentielle : les écoles voisines organisent des cours sur l'histoire de la Route de la Soie, transformant les jeunes curieux en futurs ambassadeurs du patrimoine. Su Bomin espère que ces initiatives inspireront des efforts similaires à Machu Picchu, Tombouctou et au-delà.
Alors que le tourisme de masse et le changement climatique évoluent, le modèle de Dunhuang offre une approche novatrice pour la préservation internationale du patrimoine : une preuve que protéger notre passé peut unir natifs numériques, héros locaux et jeunes leaders dans une mission commune.
Reference(s):
cgtn.com