Imaginez-vous dans un carnaval vibrant à Rio de Janeiro, entouré de tambours, de cris et de rires. Votre défi ? Distinguer le son d’un seul tambourin. C’est exactement le type d’énigme auquel les chercheurs chinois ont été confrontés lorsqu’ils ont essayé de mesurer l’humidité du sol depuis l’espace.
Une équipe dirigée par Jin Rui de l’Institut des éco-environnements et des ressources du Nord-Ouest de l’Académie chinoise des sciences s’est tournée vers la séparation aveugle des sources, ou SAS, pour relever ce défi. Tout comme isoler un instrument dans une fête de rue bruyante, la SAS découvre des signaux d’humidité du sol purs cachés dans un mélange de données.
Les capteurs à micro-ondes captent un mélange de signaux de température de brillance influencés par l’humidité du sol, la température de la surface terrestre, la couverture végétale, la rugosité et les conditions atmosphériques. Séparer ces sources intriquées a été un véritable casse-tête pour les experts en télédétection, explique Li Xin de l’Institut de recherche sur le plateau tibétain.
En combinant des techniques SAS à canal unique et multi-canaux avec une analyse approfondie de l’évolution de ces signaux au fil du temps, les chercheurs ont établi un lien solide entre les signaux séparés et les niveaux réels d’humidité du sol. Les tests sur le terrain effectués sur le plateau Qinghai–Xizang ont confirmé que la méthode est à la fois précise et stable, même dans des terrains difficiles.
Cette avancée ne concerne pas seulement les agriculteurs surveillant les périodes de sécheresse au Sahel ou les rizières en Asie du Sud-Est. Elle ouvre également la voie à des estimations de haute précision d’autres variables géophysiques, allant de l’enneigement dans l’Himalaya au pergélisol en Sibérie. Pour les jeunes professionnels, les étudiants et les explorateurs curieux du Sud global, c’est un rappel que l’innovation peut transformer notre manière d’étudier la planète.
Reference(s):
cgtn.com
