Prêt pour un bouleversement des marchés ? Les investisseurs institutionnels—ces grands fonds qui dirigent des trillions—retirent discrètement leurs liquidités des États-Unis. Pourquoi ? Une combinaison de mouvements politiques commerciaux erratiques et un déficit budgétaire en plein essor met Wall Street sous tension.
Le Financial Times a signalé comment les décisions commerciales imprévisibles ont secoué le dollar américain et pesé sur les marchés financiers cette année. Ajoutons à cela la réforme fiscale 'Grosse et Magnifique' promue par l'administration Trump : le Bureau du budget du Congrès avertit qu'elle pourrait réduire les revenus des États-Unis de 3,7 trillions de dollars et augmenter le déficit de 2,4 trillions de dollars au cours de la prochaine décennie. Place aux investisseurs nerveux.
La dernière enquête de Bank of America auprès des gestionnaires de fonds mondiaux a révélé que les allocations d'actifs américains sont à leur plus bas niveau depuis près de 20 ans. C'est un signal d'alarme que peu peuvent ignorer.
Chez AllianceBernstein—qui gère près de 800 milliards de dollars—les analystes affirment que l'écart budgétaire actuel est insoutenable. Un cadre supérieur d'une grande société de capital-investissement ajoute que les nouveaux tarifs font sonner l'alarme, incitant les portefeuilles à se diversifier au-delà des côtes américaines.
Le concept de 'exceptionnalisme américain' est remis en question alors que de nombreux grands acteurs réadaptent leur stratégie mondiale. Schroders a déjà repéré des sorties anticipées, tandis que Neuberger Berman rapporte que 65 % de ses transactions de capital-investissement cette année se sont conclues en Europe—contre 20–30 % auparavant.
Même la CDPQ du Canada, le deuxième plus grand fonds de pension du pays, réduit les expositions américaines—passant d'environ 40 % de son portefeuille—pour gérer le risque et rechercher de nouvelles opportunités ailleurs.
Pour les jeunes investisseurs et entrepreneurs à travers l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, ce pivot est une chance de cibler des marchés en pleine croissance plus proches de chez eux. Alors que les cartes du capital mondial se redessinent, il est évident : les États-Unis ne seront pas toujours le choix par défaut.
Reference(s):
cgtn.com