Dans les rues illuminées au néon de Hong Kong, un art discret vacille au bord de l'extinction : la fabrication à la main des tuiles de mahjong.
Autrefois incontournables autour de chaque table familiale, ces tuiles sont désormais en compétition avec des ensembles bon marché, fabriqués par machine, vendus à une fraction du prix. De plus, des applications numériques attirent une nouvelle génération vers des jeux virtuels, réduisant encore la demande pour des pièces artisanales.
Face à ces tendances, se dresse la dernière femme graveuse de tuiles de mahjong de Hong Kong. Dans son petit atelier, elle passe des heures à tailler chaque symbole à la main, en s'appuyant sur des techniques transmises à travers les générations. Chaque courbe et coup de ciseau raconte une histoire de parties nocturnes, de rires et de liens familiaux.
Pour susciter un regain d'intérêt, elle organise des ateliers intimistes où des participants venus de tout le Sud global peuvent apprendre les bases de la gravure et écouter les récits du rôle du mahjong dans la vie communautaire — quasiment comme savourer un riz jollof fait maison à Lagos au lieu de se contenter de nouilles instantanées.
Alors que les vagues numériques balayent les métiers traditionnels à travers le monde, son travail nous rappelle que la culture ne se résume pas à du code. C’est la touche humaine derrière chaque tuile. Avec chaque coup de gravure, elle défie les probabilités et maintient le rythme du mahjong vivant pour les générations futures.
Reference(s):
Hong Kong's last female mahjong carver defies dwindling appeal
cgtn.com