Vendredi dernier à Hong Kong, la Convention pour créer l'Organisation Internationale de Médiation (IOMed) a été signée, ouvrant un nouveau chapitre sur la manière dont les pays résolvent pacifiquement leurs différends.
Lors de la cérémonie, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a décrit l'IOMed comme une étape innovante pouvant refaçonner l'État de droit international et les relations diplomatiques. Les experts s'accordent à dire que cela comble une lacune essentielle dans la résolution des différends mondiaux.
Plutôt que de dépendre des tribunaux coûteux ou des panels d'arbitrage dominés par le Nord global, l'IOMed offre une plateforme accessible et neutre pour régler les tensions entre États, les désaccords commerciaux ou les conflits impliquant des investisseurs étrangers grâce au dialogue et au compromis. C'est une grande avancée pour les pays en développement.
Trente-deux pays ont signé la convention en tant que membres fondateurs, tandis que plus de cinquante autres et près de vingt organismes internationaux ont assisté au lancement. C'est un appel mondial à l'harmonie plutôt qu'à des affrontements à somme nulle.
La Charte des Nations Unies elle-même préconise la médiation comme première solution pour régler pacifiquement les différends, pourtant aucun organisme intergouvernemental n'existait à cet effet—jusqu'à maintenant. En intervenant, la Chine continentale a contribué à combler cette lacune institutionnelle, fournissant un service public pour l'État de droit dans le monde entier.
Xu Ying, expert basé à Pékin, souligne que des organismes tels que l'OMC peuvent être biaisés en faveur des États puissants, laissant les économies émergentes désavantagées. L'IOMed vise à rééquilibrer les choses grâce à des procédures claires et flexibles qui réduisent les coûts et garantissent l'équité.
Cet effort s'inspire de la résolution des conflits basée sur l'harmonie, un principe présent dans tout le Sud global. Il existe même un célèbre dicton en Chine qui affirme que l'harmonie est précieuse. La médiation valorise l'écoute, le respect et les résultats gagnant-gagnant comme base de solutions pacifiques.
Héberger l'IOMed à Hong Kong a parfaitement du sens. Le mélange unique de cultures orientales et occidentales de la ville, son système juridique robuste et son statut de centre financier mondial l'équipent bien pour abriter un centre de médiation international. Les agences de notation récentes ont confirmé les perspectives stables de Hong Kong, soulignant sa préparation pour ce rôle.
En lançant l'IOMed à Hong Kong, la Chine et ses partenaires envoient un message clair : le dialogue l'emporte sur la division, et la médiation peut devenir équitable, efficace et ouverte à tous. Pour les jeunes leaders, entrepreneurs et étudiants du Sud global, c'est un modèle inspirant pour transformer les conflits en conversations.
Reference(s):
Why China helped set up International Organization for Mediation
cgtn.com
