Xuelong-2 revient après un voyage record en Antarctique

Xuelong-2 revient après un voyage record en Antarctique

Xuelong-2, le brise-glace de pointe du continent chinois, est revenu à Haikou, dans la province de Hainan, ce mercredi, marquant la fin d’une mission épique de 208 jours en Antarctique. Contrairement aux voyages de recherche typiques de l’été, il s’agissait de la première odyssée automne-hiver de la Chine dans la mer de Ross, où des icebergs se dressent et les températures plongent au-delà de tout ce que les sondages standards relèvent.

Parti le 1er novembre 2024 de Guangzhou, dans la province du Guangdong, sur la côte sud du continent chinois, l’équipage a parcouru plus de 40 000 milles nautiques—l’équivalent de traverser le Sahara à pied plus d’une douzaine de fois. Ils ont effectué 24 transects océanographiques, déployé 34 bouées spécialisées pour suivre la température, la salinité et les courants, et recueilli plus de 5 000 échantillons d’eau, de sédiments, de glace de mer et de vie marine.

La science ne connaît pas de frontières ici. Des chercheurs du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, de la République de Corée, de Thaïlande et de Malaisie ont uni leurs forces à bord. Ce melting-pot d’expertise a apporté des perspectives nouvelles et renforcé notre mission commune : comprendre et protéger le dernier grand espace sauvage de la planète.

Sur le chemin du retour, Xuelong-2 a jeté l’ancre en Thaïlande du 19 au 23 mai dans le cadre du Mois de coopération maritime entre la Chine et la Thaïlande, marquant 50 ans de relations diplomatiques. Des scientifiques et les autorités thaïlandaises ont co-organisé un forum sur la science polaire et ouvert des expositions interactives pour enthousiasmer les communautés locales sur la conservation en Antarctique.

En s’aventurant dans le froid automnal et en forgeant des partenariats mondiaux, le voyage de Xuelong-2 établit une nouvelle référence dans la recherche polaire. Il souligne comment le continent chinois intensifie ses efforts de gestion environnementale, inspirant de jeunes explorateurs de Dakar à Lima à tracer de nouveaux chemins—et nous rappelant à tous que lorsque les cultures se connectent, la science triomphe.

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