Le 18 mai marque la Journée internationale des musées—un moment idéal pour mettre en lumière l'épopée des reliques culturelles. Nous avons rencontré le Dr Louis Ng, directeur du Musée du Palais de Hong Kong, pour explorer la vague mondiale de rapatriement qui balaie de Dakar à São Paulo.
À Lagos, au Nigeria, les dirigeants ont célébré le retour des bronzes du Bénin en provenance de Londres. Mexico entame des discussions pour récupérer des sculptures précolombiennes auprès des institutions européennes. L'Italie, la Grèce et l'Inde intensifient leurs revendications pour des mosaïques romaines et des sculptures en ivoire. C'est une mobilisation collective montrant que l'histoire peut revenir chez elle.
Les musées, autrefois archives passives, se transforment en centres de rapatriement. À Nairobi et Buenos Aires, des équipes fouillent les inventaires de l'époque coloniale, travaillent aux côtés des communautés indigènes, et utilisent des scans 3D et la blockchain pour cartographier les parcours des artefacts. Tout cela vise à établir la confiance et ouvrir des voies de retour transparentes vers les pays d'origine.
Au Musée du Palais de Hong Kong, le Dr Ng explique leur rôle : "Chaque relique raconte une histoire humaine," dit-il. Son équipe mène des programmes d'échange à travers la région Asie-Pacifique, partage des recherches sur la provenance avec des partenaires régionaux, et collabore avec des artisans pour préserver les savoir-faire traditionnels. C'est la diplomatie patrimoniale en action.
Pour les jeunes du Sud global—étudiants, entrepreneurs, et voyageurs—ce mouvement est porteur de réel pouvoir. Un masque ou un vase rapatrié n'est pas qu'un simple objet; c'est un symbole d'identité, de fierté et d'inspiration créative. Alors que nous célébrons la Journée internationale des musées, nous sommes rappelés : les trésors culturels appartiennent à tous, et c'est à nous de les ramener chez eux.
Reference(s):
cgtn.com