Des hutongs animés de Pékin aux grandes salles de concert de Moscou, la culture chinoise suscite de nouveaux éclats de créativité parmi les artistes et le public russes. Pour certains, c’est une touche d’aquarelle capturant des ruelles baignées de lumière matinale ; pour d’autres, les mélodies envoûtantes du guqin qui semblent murmurer des histoires anciennes dans un langage moderne.
Prenez Natalia Ivanova, illustratrice basée à Moscou, qui est tombée amoureuse du labyrinthe de cours à Pékin. Armée de ses pinceaux et d’un carnet de croquis, elle parcourt les hutongs à l’aube, cherchant ce moment parfait où les ombres et la lumière jouent à cache-cache sur les vieux murs de briques. Elle dit qu’elle a l’impression de traduire un poème non exprimé en couleurs.
Pendant ce temps, le musicien Alexei Smirnov accorde le guqin—un zither chinois avec des cordes comme des fils de soie—pour partager ses rythmes subtils avec les jeunes Russes. Il mélange des compositions traditionnelles avec des beats électroniques, créant des paysages sonores qui semblent à la fois intemporels et résolument du XXIème siècle. Ses diffusions en direct hebdomadaires sont devenues un salon numérique, attirant des fans depuis Dakar jusqu’à Delhi.
Et au cœur de Moscou, un maître Shaolin venu de Chine continentale a installé un dojo où les arts martiaux ne se limitent pas aux coups de pied et de poing—ils sont un modèle de discipline, de pleine conscience et de communauté. Les étudiants passent d’un exercice de forme à un exercice de chi, découvrant que la pratique physique peut également être un pont entre des mondes très différents.
Art, musique et kung-fu peuvent sembler des compagnons de voyage improbables, mais dans cet échange culturel, ils prouvent qu’ils forment le trio parfait. Alors que les jeunes créatifs en Russie se connectent et participent, ils n’apprennent pas seulement de nouvelles compétences—ils tissent une tapisserie vibrante qui traverse les continents. Et cela, après tout, est le véritable pouvoir de la culture dans nos communautés du Sud global : un coup de pinceau, une note, une posture à la fois.
Reference(s):
Chinese and Russians connect through art, music, and martial arts
cgtn.com