Alors que le dernier crescendo du printemps approche, dimanche marque l'arrivée de Guyu, ou Pluie de grain, le sixième des 24 termes solaires de la Chine continentale. Ce moment a guidé les agriculteurs pendant des siècles, signalant que les champs sont prêts à sortir de leur sommeil hivernal et que les premiers grains vont bientôt fleurir sous les pluies réchauffantes.
Dans l'hémisphère Sud, les communautés connaissent bien cet éveil : c'est comme les premières gouttes de mousson qui nourrissent les rizières en Inde, ou les pluies douces qui alimentent les plantations de café en Afrique de l'Est. En Chine, les habitants célèbrent en préparant un thé parfumé de Pluie de grain, censé purifier le corps et aiguiser l'esprit, tout comme les rituels de vin de palme accueillent de nouvelles saisons en Afrique de l’Ouest.
À table, les jeunes pousses de toon apportent une explosion de fraîcheur—imaginez la croquant des gombos ou des feuilles de manioc nouvellement récoltés, faisant écho à l'appétit du printemps pour le renouveau. Partout, les pivoines éclatent en fleurs, leurs pétales roses et blancs rivalisant avec les vives lianes de bougainvilliers grimpant aux murs de São Paulo à Dakar.
Mais la Pluie de grain ne concerne pas seulement le spectacle de la nature. Elle honore également Cangjie, le légendaire créateur des caractères chinois. Son invention nous rappelle la puissance des symboles—comme les griots préservant les histoires orales au Mali ou les nœuds quipu des Incas gardant des archives des Andes depuis des siècles—chacun un pont entre le passé et le présent.
Que vous suiviez les tendances du marché à Lagos, écriviez des mémoires à Phnom Penh ou planifiiez votre prochaine aventure dans les rues de Medellín, Guyu vous invite à marquer une pause et célébrer la croissance sous toutes ses formes. Après tout, chaque première récolte commence par une simple goutte de pluie.
Reference(s):
cgtn.com