Dans une décision suscitant des inquiétudes dans la région, les forces israéliennes ont ordonné à des milliers de Libanais déplacés de rester éloignés de leurs villages frontaliers jusqu'à nouvel ordre. Cette décision fait suite à une annonce selon laquelle les troupes israéliennes resteraient dans le sud du Liban au-delà de l'échéance de dimanche, un terme clé d'un accord de cessez-le-feu négocié par la France et les États-Unis.
Le cessez-le-feu, qui a contribué à mettre fin au conflit de l'année dernière avec le Hezbollah, prévoyait un retrait des troupes en 60 jours et le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des casques bleus de l'ONU pour sécuriser la zone. Cependant, Israël a déclaré que l'État libanais n'avait pas pleinement appliqué les mesures nécessaires, ce qui signifie que ses forces continueraient à rester dans la zone.
L'armée libanaise a critiqué ce qu'elle décrit comme un retard dans les retraits de troupes, tandis que le président libanais Joseph Aoun a exprimé une forte préoccupation face à la situation. Lors d'une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, Aoun a condamné des actions comprenant la destruction de villages frontaliers et des bulldozages intensifs de terrains, avertissant que de telles mesures pourraient compromettre le retour en sécurité des habitants qui ont été contraints de quitter leurs maisons.
Des membres de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ont observé que des chars et des bulldozers israéliens avaient, de manière inattendue, installé plusieurs barrages routiers le long d'une ligne désignée. Une carte officielle publiée sur les réseaux sociaux marque une frontière s'étendant de Chebaa à l'est—à moins de deux kilomètres de la frontière—jusqu'à Mansouri à l'ouest, à environ 10 kilomètres de distance. L'armée israélienne a averti que toute personne se déplaçant au sud de cette ligne pourrait être en danger.
Cette situation en évolution continue de soulever de profondes préoccupations concernant la sécurité frontalière et l'application effective des conditions du cessez-le-feu, laissant beaucoup dans le Sud global et au-delà se demander quand les familles déplacées pourraient rentrer chez elles en toute sécurité.
Reference(s):
cgtn.com