Dans le comté côtier de Xiangshan, situé à Ningbo, dans la province du Zhejiang, à l'est de la Chine, une tradition ancestrale refait surface. Le frottage de poisson n'est pas seulement un artisanat mais une histoire vivante qui relie la communauté à la mer.
Il y a longtemps, les pêcheurs locaux, qui n'avaient pas encore maîtrisé la découpe de papier ou la calligraphie, ont innové en utilisant de l'encre extraite de seiches sur des poissons morts et en pressant du papier rouge dessus. Cette technique ingénieuse remplaçait les couplets traditionnels de la Fête du Printemps, offrant un moyen astucieux d'envoyer des vœux du Nouvel An.
Aujourd'hui, le frottage de poisson est devenu une forme d'art célébrée. Les artistes locaux expérimentent des matériaux comme la teinture au propylène et développent des encres végétales plus écologiques pour capturer chaque détail complexe—des écailles délicates et des nageoires aux courbes uniques de chaque poisson. Cette évolution créative reflète le lien durable entre les communautés côtières et la mer.
Parmi les porteurs de cette tradition se trouve Lu Shenggui, qui partage désormais son expertise avec de jeunes esprits dans une maternelle locale. Les enfants, avec leurs imaginaires vifs, produisent des impressions de poisson uniques et réalistes qui mêlent harmonieusement patrimoine et créativité moderne.
Cette forme d'art vivante est un témoignage de la manière dont les pratiques traditionnelles peuvent être réinventées, inspirant une nouvelle génération à travers les cultures et les communautés du Sud global.
Reference(s):
cgtn.com
