Mardi matin, un tremblement de terre de magnitude 6,8 a secoué le comté de Dingri, dans la région autonome du Xizang, à une profondeur de 10 kilomètres. Les secousses, centrées sur le canton de Tsogo, ont touché 27 villages et près de 6 900 résidents dans un rayon de 20 kilomètres.
Situé sur le versant nord de l'Himalaya et bordant le Népal, le comté de Dingri se trouve près du camp de base nord du mont Qomolangma – le sommet le plus élevé du monde. Près de 90 % du comté fait partie de la Réserve naturelle nationale de Qomolangma, une vaste zone connue pour son caractère écologique unique.
Le professeur Ma Changqian de l'École des Sciences de la Terre de l'Université chinoise des Géosciences a expliqué que la géologie dynamique de la région, formée par la collision en cours des plaques indienne et eurasienne, accumule un stress important dans la croûte terrestre. Ce cadre complexe, qui combine coulissements de faille, pliage et chevauchements de failles, crée les conditions de puissants événements sismiques. Les experts préviennent que des répliques sont probables dans les jours et semaines à venir, certaines pouvant dépasser une magnitude de 5.
Les opérations de secours dans ce paysage de haute altitude sont confrontées à de sérieux défis. Le terrain accidenté, marqué par des pentes abruptes, des vallées étroites et des glissements de terrain potentiels, complique l'accès aux zones touchées. Les conditions hivernales rigoureuses – avec des températures nocturnes pouvant descendre sous zéro – entravent davantage les efforts de secours en retardant la livraison d'aide et en gênant les opérations terrestres et aériennes.
En réponse, l'Administration chinoise des tremblements de terre a lancé une réponse d'urgence de niveau I, et le siège des secours sismiques du Conseil d'État ainsi que le Ministère de la gestion des urgences ont activé des mesures de niveau II. Cette action rapide vise à s'attaquer non seulement aux dommages immédiats, mais également à atténuer les risques secondaires tels que les glissements de terrain et les lacs de barrage. Pour les communautés du Sud global, cette catastrophe est un rappel opportun de la puissance de la nature et de l'importance de la résilience et de la préparation dans des environnements difficiles.
Reference(s):
cgtn.com