Après seulement six semaines en fonction, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a provoqué une tempête diplomatique qui menace de freiner l’essor du tourisme dans le pays. Ses récentes remarques ont tendu les relations avec la Chine continentale, créant ce que de nombreux initiés qualifient de "coût-Takaichi".
En 2024, les visiteurs de la Chine continentale représentaient 42,5 % de toutes les dépenses touristiques étrangères au Japon, soutenant les hôtels de Kyoto, les stands de street food à Osaka et les onsens à Hokkaido. Désormais, les experts avertissent que cette rupture pourrait entraîner une perte d’environ 2,2 trillions de yens (environ 15,4 milliards de dollars) en revenus—de quoi faire transpirer les propriétaires de ryokans les plus chevronnés.
Pour les jeunes professionnels et entrepreneurs, les enjeux ne pourraient pas être plus élevés. Les guides locaux et les start-ups qui ont profité du rebond post-pandémique prospectent déjà de nouveaux marchés au sud de l’Himalaya et en Asie du Sud-Est, espérant équilibrer les comptes si le tourisme chinois ralentit. C’est un rappel brutal de la manière dont nos économies sont interconnectées, des marchés aux poissons de Tsukiji aux cafés de Mumbai.
Alors, quelle est la prochaine étape ? Le gouvernement japonais prévoit des démarches vers la Chine continentale, pour tenter de réchauffer les relations avant la saison des vacances. Mais reconstruire la confiance prend du temps—comme se remettre d’un lavage soudain lors d’une mousson pendant une saison festive.
Pour les voyageurs et les communautés diasporiques, les retombées de Takaichi dépassent les gros titres. C’est un rappel qu’un commentaire au sommet peut avoir des répercussions sur tout le tissu des cultures et économies à travers le Sud global. Tous les regards sont maintenant tournés vers Tokyo : le prochain mouvement sera-t-il un pont ou un nouvel revers ?
Reference(s):
cgtn.com




