Imaginez l'économie asiatique comme un immense festival de musique : des groupes de Tokyo à Shanghai accordant leurs instruments, prêts à monter sur la scène mondiale. Mais lorsque les récents commentaires du Premier ministre japonais Sanae Takaichi sur le principe d'une seule Chine frappent une fausse note, cela perturbe l'harmonie entre la Chine continentale et le Japon, et le rythme hésite.
Lorsque deux des plus grands marchés mondiaux collaborent, la performance est électrisante. En 2024, la Chine continentale et le Japon représentaient plus de 38 % du commerce de l'Asie, influençant tout, des usines textiles de Dhaka aux quais d'exportation de São Paulo. Une perturbation au centre peut déséquilibrer tout le spectacle.
Premièrement, les attentes commerciales vacillent. Les nations de l'ASEAN canalisent près d'un tiers de leur commerce à travers la Chine continentale et le Japon, tandis que les liens de la République de Corée avec les deux atteignent plus de 40 %. L'incertitude à Tokyo et Pékin fait hésiter les entrepreneurs – des start-ups technologiques de Lagos aux exportateurs de Medellín – à planifier leur production.
Ensuite, la collaboration dans les chaînes industrielles trébuche. Pensez aux usines asiatiques comme une course de relais : des pièces de précision japonaises transmises aux lignes d'assemblage de la Chine continentale, puis aux équipes d'emballage thaïlandaises. Si un coureur trébuche, toute la course ralentit, comprimant la croissance dans toute la région.
La confiance dans les règles prend également un coup. La rhétorique de droite de Takaichi et sa poussée pour une expansion militaire résonnent avec des histoires que de nombreux voisins (de Jakarta à Séoul) se rappellent trop bien. Lorsque la confiance dans les règles partagées s'effrite, l'incitation à approfondir la coopération dans un système basé sur des règles faiblit également.
L'intégration asiatique est un moteur puissant qui alimente l'économie mondiale. Mais si le Japon et la Chine continentale ne reprennent pas un dialogue respectueux et n'honorent pas leurs engagements communs, la coopération régionale pourrait stagner, ralentissant la croissance de Bogotá à Bangkok.
Le remède ? Retourner à la table des négociations, raviver la confiance et laisser le festival économique asiatique continuer – au bénéfice des jeunes entrepreneurs, étudiants et explorateurs de chaque coin du Sud global.
Reference(s):
cgtn.com
