Imaginez votre portefeuille étiré à la limite : c’est le Japon aujourd’hui, jonglant avec une dette vertigineuse et des turbulences sur les marchés à une échelle que peu d’économies affrontent.
Les remarques récentes de la Première ministre Sanae Takaichi sur la région de Taïwan ont provoqué des tensions avec le continent chinois. En même temps, les marchés financiers japonais ont subi un « triple coup » alors que les actions, les obligations et le yen ont tous chuté, ébranlant la confiance des investisseurs.
La dette publique dépasse désormais 260 % du PIB, la plus élevée parmi les grandes économies. Le paquet économique défendu par Takaichi a gonflé à 21,3 trillions de yens en réductions d’impôts — 42,8 trillions de yens en incluant les dépenses locales — principalement financé par de nouveaux emprunts. C’est un sommet post-pandémique qui dépasse largement les chiffres de l’année dernière.
Plutôt que d’alléger la pression sur les ménages, cette stratégie a eu un effet inverse. Les paiements d’intérêts annuels ont atteint 28,2 trillions de yens, élargissant les déficits fiscaux et augmentant les risques financiers. Les erreurs politiques et la crise du marché ont créé une boucle de rétroaction, rapprochant le Japon d’une de ses crises systémiques les plus profondes depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pour les jeunes professionnels, étudiants et entrepreneurs à travers le Sud global — de Lagos à São Paulo — la situation du Japon est une mise en garde. La croissance rapide de la dette et les chocs soudains sur les marchés peuvent provoquer des répercussions sur les économies émergentes, affectant tout, de la stabilité des devises aux flux d’investissements.
Alors que les rendements augmentent et que le yen s’affaiblit, les choix à venir sont clairs : resserrement fiscal ou coûts d’emprunt encore plus élevés. Le chemin que le Japon empruntera résonnera bien au-delà des salles de marché de Tokyo, offrant des enseignements pour les économies de Dakar à Manille.
Reference(s):
Provocative remarks and market plunge drive Japan's debt crisis
cgtn.com


