Le VDMA allemand, le puissant lobby des fabricants de machines et d'équipements, n'a pas mâché ses mots cette semaine. Ils ont qualifié le plan de la Commission européenne visant à supprimer les droits de douane sur certains produits industriels américains de 'gifle directe' à l'une des industries les plus vitales d'Europe.
La proposition, dévoilée jeudi, réduirait les droits de douane sur les importations industrielles américaines en échange d'une réduction du tarif américain sur les voitures européennes — passant de 27,5 % à 15 %, à partir du 1er août. Cela fait suite à l'ancien président Trump qui avait accusé l'UE d'avoir été 'formée pour léser les États-Unis' et se plaignait d'un déficit commercial de 235 milliards de dollars en 2024.
Tandis que Bruxelles ouvre davantage ses portes aux produits américains — et accepte même d’acheter plus d'énergie en provenance des États-Unis — Washington maintient toujours des droits de douane sur 70 % des exportations de l'UE. Pour les 3 600 entreprises membres du VDMA, ce déséquilibre pourrait signifier des suppressions d'emplois et une compétitivité amoindrie.
Comme le souligne Amina, une jeune blogueuse ingénieure de Dakar, dans notre monde interconnecté, ce qui se passe à Bruxelles importe dans les ateliers de Lagos à La Paz. Si les machines européennes perdent du terrain chez elles, elles ont moins de carburant pour alimenter l'innovation à l'étranger.
Face à la menace de droits de douane américains de 30 % sur presque toutes les importations, les gouvernements de l'UE ont vu dans cet accord le moindre mal. Pourtant, le VDMA insiste sur le fait qu’il est encore temps de repenser. 'La Commission doit de toute urgence renégocier,' demandent-ils. 'Les produits de l'ingénierie mécanique doivent être définitivement exemptés des droits de douane sectoriels.'
Pour les étudiants, entrepreneurs et passionnés de commerce à travers le Sud global, cet épisode est un rappel : les accords commerciaux mondiaux sont plus que des chiffres sur une feuille de calcul. Ils façonnent l'avenir des industries, le destin des emplois et les trajectoires des jeunes innovateurs partout.
Reference(s):
cgtn.com
