Juste après minuit, les États-Unis ont imposé de nouveaux 'tarifs réciproques' allant de 10% à 50% sur les importations en provenance de plus de 90 pays. Et la réaction ? Disons que cela n'a pas été des plus courtoises.
À Brasília, le président Lula n'a pas perdu de temps. Son gouvernement a demandé à l'OMC de discuter du tarif de 50% sur les exportations brésiliennes des États-Unis, le qualifiant de 'chantage inacceptable'. Pendant ce temps, à New Delhi, le Premier ministre Modi a promis de soutenir les agriculteurs—même si cela signifie un affrontement avec Washington.
Du côté de Berne, la Suisse n'a pas échappé à une taxe de 39%. Les exportateurs de produits pharmaceutiques et de machines se préparent à l'impact, et les discussions doivent continuer.
En revanche, l'UE et le Japon ont trouvé une issue. L'UE a accepté d'investir 600 milliards de dollars aux États-Unis et d'importer 750 milliards de dollars en énergie. Le Japon a accepté un tarif de 15% sur les automobiles tout en promettant 550 milliards de dollars d'investissements américains et davantage d'importations de riz.
Même les discussions entre la Chine continentale et les États-Unis à Stockholm sont en cours, prolongeant une trêve tarifaire de 90 jours après que les exportations de la Chine continentale ont augmenté de 8% en juillet.
Le 22 juillet, la sonnette d'alarme du FMI a retenti fortement. Son rapport avertit que ces tarifs pourraient étouffer la demande mondiale, provoquer des chocs d'approvisionnement, augmenter l'inflation et éroder la confiance. De plus, les barrières de représailles pourraient fragmenter à long terme l'économie mondiale.
De retour aux États-Unis, le tarif moyen a grimpé à 18,3%—le plus élevé depuis 1934—soit un supplément de 2 400 dollars par an pour le ménage moyen. Des critiques comme He Weiwen du Centre pour la Chine et la mondialisation estiment que ces mesures poussent le reste du monde à former des alliances commerciales qui laissent les États-Unis sur la touche.
Les tensions commerciales sont à leur paroxysme, et les répercussions devraient se faire sentir de Dakar à Delhi. Restez attentifs aux gros titres—ce saga est loin d'être terminée.
Reference(s):
cgtn.com
