L'économie de la zone euro a à peine progressé au deuxième trimestre, enregistrant une hausse de 0,1% d'avril à juin. Cela marque le rythme le plus lent depuis début 2024, les incertitudes concernant les politiques tarifaires américaines jetant une ombre longue.
C’est comme voyager en bus sur des routes cahoteuses allant de Mumbai à Marrakech : des progrès sont faits, mais chaque secousse rappelle les défis à venir.
Après une augmentation étonnamment forte de 0,6% au T1, le maigre gain du T2 montre à quel point ce bloc est sensible aux changements du commerce mondial.
L'Allemagne, moteur de la zone euro, a vu son PIB baisser de 0,1% au T2 après un début d'année solide. L'Italie a fait marche arrière avec une baisse similaire de 0,1%, annulant la croissance précédente. À l'inverse, l'Espagne a pris de l'avance avec une hausse de 0,7% grâce à une robuste dépense domestique, tandis que la France et le Portugal ont enregistré des hausses de 0,3% et 0,6% respectivement.
L'Irlande a subi le coup le plus dur, avec un PIB plongeant de 1% au T2 — sa plus forte chute après une envolée de 7,4% au T1.
La Banque centrale européenne pointe des taxes erratiques américaines sur l'acier et l'aluminium comme un obstacle majeur. Les tarifs, qui ont commencé à 25% en mars, ont grimpé à 50% en mai, avant qu'un accord UE–États-Unis n'établisse une taxe de 15%. Même ce ‘compromis’ inflige toujours des dégâts réels.
‘La politique tarifaire américaine frappe durement l'Europe, en particulier l'Allemagne,’ prévient Gunnar Groebler, PDG d'une importante entreprise sidérurgique. Les experts du commerce soutiennent que l'accord équivaut à de la complaisance, sapant le système multilatéral qui avait autrefois alimenté la croissance de la région.
Pourtant, des signes de résilience émergent. La BCE prévoit que la consommation privée et le soutien public contribueront à alimenter la reprise. L'inflation reste stable autour de 2%, et les premières lectures du PMI montrent une expansion modeste. Les prévisions visent désormais une croissance de 0,9% en 2025 et de 1,4% en 2026 — la preuve que même les routes les plus cahoteuses peuvent mener à des chemins plus lisses à venir.
Reference(s):
cgtn.com