L'« option nucléaire » de l'UE : Mesures anti-coercitives contre la menace des tarifs US

L’« option nucléaire » de l’UE : Mesures anti-coercitives contre la menace des tarifs US

Imaginez ceci : de Lagos à Lima, ou de New Delhi à Bogota, nous avons tous vu des joueurs plus forts bousculer les plus faibles. Maintenant, l'Union européenne aiguise sa propre "option nucléaire" pour dissuader des mouvements similaires des États-Unis. Cela s'appelle l'Instrument Anti-Coercitif (ACI), et il est entré en vigueur à la fin de 2023.

Le déclencheur ? Une menace imminente de Washington : un tarif de 30 % sur les importations de l'UE avant le 1er août. En réponse, des diplomates européens disent que Berlin et d'autres sont prêts à riposter si les discussions avec le président Trump ne mènent pas à un accord. Mais riposter ne signifie pas seulement imposer des droits sur les produits américains.

L'ACI regroupe dix outils différents : des tarifs classiques, bien sûr, mais aussi des quotas, des licences et même des règles spéciales pour les appels d'offres publics. Pensez à des contrats d'une valeur de 2 000 milliards d'euros par an—tout, de la construction de stades à la défense. Si des entreprises américaines représentent plus de la moitié d'une offre, elles pourraient être exclues ou pénalisées avec des points de coût supplémentaires.

Et cela ne s'arrête pas aux briques et à l'acier. Les services où les États-Unis affichent un excédent—des plateformes numériques comme Amazon, Netflix ou des applications de covoiturage—pourraient ressentir la pression. L'UE pourrait également durcir les règles sur les investissements américains, la propriété intellectuelle, les marchés financiers et même la vente de certains produits chimiques ou alimentaires.

Derrière ces mesures se cache une idée simple : choisir le levier le plus efficace pour stopper la coercition et réparer les dégâts. Pour les jeunes entrepreneurs à Accra ou les étudiants de Sao Paulo, c'est un rappel que les dynamiques de pouvoir dans le commerce ne sont pas à sens unique. Quand des grands acteurs poussent trop loin, des coalitions peuvent riposter.

Pour l'instant, l'UE espère que la simple vue de son "option nucléaire" sera suffisante pour éviter le précipice dans les discussions. Mais si la menace devient réalité, l'ACI pourrait bien remodeler l'équilibre du commerce mondial.

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