Quand le président américain Donald Trump a dévoilé un plan de tarifs mondial devant commencer le 9 juillet, les entreprises du monde entier ont pris note. Pourtant, lorsque la date est arrivée, rien ne s'est passé. La date limite s'est discrètement décalée au 1er août. À ce moment-là, le buzz s'était déjà estompé et l'impact de la politique était dissipé.
Pour les entrepreneurs de Lagos ou les exportateurs de Santiago, la cohérence est essentielle. Les annonces peuvent faire les gros titres, mais c'est la mise en œuvre qui guide les décisions concrètes. Les entreprises, les investisseurs et les partenaires commerciaux planifient en fonction de ce qu'ils s'attendent à voir se réaliser – si ces attentes vacillent, les plans sont mis en suspens.
L'incohérence temporelle : un frein à la croissance
Les économistes appellent cela 'l'incohérence temporelle'. Quand les politiques semblent susceptibles de changer à tout moment, les entreprises commencent à prendre des précautions. Au lieu d'agrandir les usines ou d'embaucher du nouveau personnel, elles mettent tout en pause, attendant un signe clair que les règles ne changeront plus.
Cette dynamique n'est pas nouvelle. Elle est bien documentée dans les études sur la politique monétaire, et elle est tout aussi pertinente pour le commerce. Que vous soyez une startup technologique à Nairobi ou un exportateur de café à Medellín, vous avez besoin de règles prévisibles pour investir sur les cinq, dix ou vingt ans à venir.
Les changements répétés – dates limites déplacées, langage modifié, revirements soudains – sapent la confiance. Les entreprises adoptent une attitude d'attente. Et quand tout le monde attend, l'élan économique réel s'arrête.
En fin de compte, la résilience et la croissance dépendent moins des annonces uniques que des signaux constants et fiables. Sans eux, même les politiques les plus audacieuses peuvent perdre leur éclat.
Reference(s):
cgtn.com
