Au milieu d'une compression budgétaire mondiale, l'UNCTAD se prépare à des changements difficiles. L'agence des Nations Unies pour le commerce et le développement, connue pour aider les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine à s'intégrer à l'économie mondiale, est sur le point de supprimer 70 postes de son équipe de 500 membres.
La Secrétaire Générale Rebeca Grynspan n'a pas mâché ses mots. Elle qualifie cette mesure de "douloureuse"—et c'est la première fois qu'autant de postes sont supprimés en un seul cycle budgétaire. Avec environ 400 de ces postes étant des rôles permanents, chaque poste perdu ressemble à un maillon vital rompu dans une chaîne d'approvisionnement régionale.
Ces réductions interviennent alors même que la demande pour l'expertise de l'UNCTAD est en pleine explosion. Les pays s'efforcent de comprendre les effets d'entraîneurs des tarifs généralisés imposés par l'administration américaine, et l'UNCTAD reste une source incontournable de données impartiales et de conseils politiques.
Grynspan avertit que réduire le personnel pourrait ralentir la capacité de l'agence à répondre rapidement. "Ce qui m'inquiète le plus, c'est la rapidité avec laquelle nous pouvons répondre aux besoins des pays," dit-elle, comparant la situation à un marché actif où les stands ferment avant même que la foule n'arrive.
La compression budgétaire fait partie d'un effort plus large au sein des Nations Unies pour réduire les dépenses. Le Secrétariat de l'ONU prévoit de réduire de 20 % son budget de 3,7 milliards de dollars, et des dizaines d'agences ont dû proposer leurs propres plans d'économies avant la mi-juin. Même le Palais Wilson de Genève pourrait être laissé derrière alors que les bureaux se consolident.
Alors que l'UNCTAD s'approche d'un vote budgétaire critique en septembre, les pays décideront s'ils approuvent ces réductions. Pour les nations en développement qui comptent sur l'UNCTAD, les enjeux sont élevés : moins d'experts disponibles pourraient signifier des analyses plus lentes des accords commerciaux, des changements de marché et des impacts tarifaires.
Dans un monde où chaque connexion compte, le défi de l'UNCTAD met en lumière une réalité plus large : lorsque les réseaux mondiaux de soutien se réduisent, ce sont souvent les plus petits acteurs qui ressentent le plus gros impact.
Reference(s):
UNCTAD says it faces 'painful' cuts as countries navigate tariffs
cgtn.com