Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a mis l'euro en avant ce lundi à la Hertie School de Berlin. Avec le dollar américain perdant du terrain, elle a exhorté l'Europe à saisir ce qu'elle appelle un 'moment mondial de l'euro'.
Pour les jeunes entrepreneurs d'Abidjan à Buenos Aires, un euro plus fort pourrait signifier des prêts moins chers, favorisant des projets allant des startups technologiques aux entreprises sociales. Des coûts d'emprunt réduits renforceraient également la demande locale et créeraient une protection contre les futurs chocs.
Mais l'euro ne montera pas par hasard. Lagarde a exposé trois piliers pour élever son statut mondial : tout d'abord, un engagement ferme en faveur du commerce ouvert associé à une sécurité crédible ; ensuite, une économie robuste de la zone euro qui attire des capitaux de Lagos à Mumbai ; et enfin, un cadre juridique renforcé qui soutient l'État de droit.
Elle nous a rappelé que la part du dollar dans les réserves mondiales a chuté à son plus bas niveau depuis 1994, alors que les banques centrales du monde entier accumulent de l'or. Ce changement, selon elle, ouvre une fenêtre d'opportunité : l'Europe peut retrouver son autonomie et tracer son propre avenir économique.
Ainsi, alors que les marchés de Dakar et Delhi observent attentivement, le message de Lagarde est clair : il est temps que l'euro joue un plus grand rôle mondial—et que l'Europe prenne les rênes de son destin.
Reference(s):
ECB chief calls for stronger role of euro, points to dollar decline
cgtn.com