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Trump retarde les tarifs de 50 % sur l’UE jusqu’au 9 juillet, Bruxelles reste ferme

Imaginez un marché animé de Dakar à São Paulo : les deux parties criant des offres et des contre-offres. C’est essentiellement l’ambiance autour du nouveau rebondissement du président américain Donald Trump : après un "très bon appel" avec la chef de l'UE Ursula von der Leyen, il a accepté de repousser ses tarifs de 50 % sur les biens de l'UE du 1er juin au 9 juillet.

Mais Bruxelles ne lâche rien. Après que Trump a déclaré que les négociations avec l'UE n'aboutissaient "à rien" et a accusé le bloc de "profiter" des États-Unis, les dirigeants européens ont riposté. Le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, également vice-chancelier, a exhorté "des négociations sérieuses" et a averti que les tarifs nuiraient aux deux parties.

À Dublin, le Taoiseach irlandais Micheal Martin a qualifié la menace de "extrêmement décevante," insistant sur le fait que les droits de douane feraient monter les prix et endommageraient l'une des relations commerciales les plus dynamiques au monde. Maros Sefcovic, le chef du commerce de l'UE, a fait écho au sentiment : le commerce doit être fondé sur "le respect mutuel, non sur les menaces."

Bruxelles prépare son propre plan de jeu : des projets pour imposer des tarifs sur près de 100 milliards d'euros de biens américains si les négociations stagnent. Bernd Lange, président de la commission du commerce du Parlement européen, a averti de "contre-mesures" pour compenser tout impact économique.

Les chiffres en disent long : l'année dernière, l'UE a expédié plus de 600 milliards de dollars de biens vers les États-Unis, tandis que les États-Unis ont renvoyé 370 milliards de dollars, laissant Washington avec un déficit de biens de 236 milliards de dollars. En ajoutant les services, l'écart se réduit, mais les deux parties risquent de perdre si les tarifs sont appliqués.

À domicile, un sondage récent a révélé que 69 % des Américains s'attendent à ce que les tarifs augmentent les coûts quotidiens, et beaucoup réduisent déjà leurs dépenses. Les économistes avertissent que des menaces de tarifs agressives pourraient pousser les États-Unis vers la récession, certains estimant les chances à plus de 50 % au cours de l'année prochaine.

Avec l'approche du 9 juillet, la question est claire : le charisme européen et la diplomatie transatlantique trouveront-ils un compromis, ou allons-nous vers une tempête commerciale complète ?

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