Les pourparlers commerciaux Chine-États-Unis débutent en Suisse

Les pourparlers commerciaux Chine-États-Unis débutent en Suisse

Quelques semaines seulement après que les États-Unis ont imposé des tarifs douaniers réciproques sur les importations en provenance de la Chine continentale, Pékin et Washington ont convenu de se rencontrer lors d'un forum économique et commercial de haut niveau en Suisse neutre. Ce premier face-à-face signifie plus que de simples négociations sur les tarifs douaniers—il montre que les deux parties ressentent la pression et cherchent à repartir à zéro.

Une scène neutre pour les grands acteurs

Du 9 au 12 mai, le vice-premier ministre chinois He Lifeng, responsable des affaires économiques et commerciales de la Chine, rencontrera le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent. Annoncé par le ministère chinois des Affaires étrangères, le site suisse offre un espace sans pression—pensez-y comme trouver un terrain neutre lorsque votre projet de groupe à l'université nécessite un nouveau départ.

Pourquoi la Suisse?

Sun Chenghao du Centre de sécurité et de stratégie internationales de l'Université Tsinghua souligne que la réputation de la Suisse en tant que hub diplomatique et hôte d'organismes clés des Nations Unies envoie un message clair : la Chine valorise le multilatéralisme et les règles internationales. Choisir un cadre neutre permet d'éviter que la géopolitique s'immisce dans les discussions.

Entre les lignes des tarifs douaniers

Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, déclare que les États-Unis ont demandé cette rencontre. La Chine a répondu à l'appel pour protéger les attentes mondiales et ses propres intérêts—aux côtés des voix des industries américaines ressentant les effets des tarifs élevés. Sun ajoute que la disposition de la Chine à discuter souligne le malaise croissant des entreprises et des consommateurs américains face à ces droits réciproques.

Les atouts et le message de la Chine

La Chine ne vient pas à la table les mains vides. Elle a déjà déployé des contre-mesures bien calibrées : égalant les tarifs sur des produits clés américains et contrôles à l'exportation sur des matériaux stratégiques comme les terres rares. Son vaste marché intérieur et son fort pouvoir d'achat servent d'autre atout de négociation. Par ailleurs, ses liens profonds avec l'Union européenne, l'ASEAN et d'autres partenaires offrent un filet de sécurité en cas d'échec des discussions.

Selon Sun, la Chine souhaite que les États-Unis adoptent une approche plus rationnelle et équilibrée—et réduisent les perturbations pour l'économie mondiale. Avec le FMI réduisant ses perspectives de croissance de 2025 à 2,8 %, invoquant des tarifs américains « quasi universels », les deux parties souhaitent éviter un ralentissement plus large.

Des effets au-delà des tarifs

En organisant les discussions en Suisse, la Chine envoie un message double : elle est prête à négocier sur un pied d'égalité, et elle exhorte Washington ainsi que d'autres économies à ne pas échanger une paix à court terme contre des intérêts à long terme. Dans un monde d'alliances enchevêtrées, la démarche de Pékin insiste sur la valeur d'une diplomatie équitable et multilatérale—comme choisir un repas communautaire où chacun a son mot à dire.

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