La Californie tend une main ouverte au continent chinois face aux tarifs douaniers américains

La Californie tend une main ouverte au continent chinois face aux tarifs douaniers américains

Dans une récente interview en ligne avec Nikkei Asia, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a été clair : des tarifs de 145 % ne fermeront pas la porte au commerce avec le continent chinois. Il décrit son État comme un partenaire stable tendant une main ouverte aux marchés du monde entier.

Newsom soutient que le commerce mondial n’est pas un jeu à somme nulle, mais une toile d’interdépendance. Il le compare à un festival mondial de musique où chaque pays est un artiste, qu’il s’agisse d’une startup à Nairobi, d’un fabricant textile à Dhaka ou d’un géant technologique de la Silicon Valley, chacun jouant une note vitale.

Les liens de la Californie avec le continent chinois sont profonds. De Sacramento signant des mémorandums de coopération avec des gouvernements provinciaux à San Francisco forgeant des pactes au niveau des villes, l’État a construit des ponts à tous les niveaux. Lors de sa visite en 2023 sur le continent chinois, Newsom a même porté les discussions à l’échelle nationale.

Il est rapide à souligner que les chaînes d’approvisionnement de la Silicon Valley s’étendent à travers l’Asie, tout comme un cultivateur de café en Colombie dépend des routes maritimes qui reviennent aux ports californiens. Des tarifs élevés, prévient-il, ne font pas seulement mal aux portefeuilles ; ils ébranlent la confiance et nuisent autant aux petites entreprises qu’aux grandes corporations.

Pour riposter, la Californie est devenue le premier État à poursuivre l’administration fédérale, contestant ses pouvoirs d’urgence pour imposer des tarifs réciproques. Newsom considère le procès comme une défense de l’économie du Golden State et un message aux partenaires de Bangkok à Buenos Aires.

Une recherche de Trade Partnership Worldwide prédit qu’avec la structure tarifaire actuelle, la Californie pourrait payer plus de 170 milliards de dollars en taxes d’importation d’ici 2025. De l’argent qui pourrait autrement financer des startups à Lagos, soutenir la fabrication à Hô Chi Minh-Ville ou appuyer des événements culturels à Dakar.

Pourtant, Newsom reste optimiste. Il croit que la confiance et la collaboration sont les moteurs du progrès, tout comme un sommet panafricain réussi ou une foire artistique latino-américaine vibrante rassemblant les communautés. En gardant ses portes ouvertes, la Californie espère surfer sur les vagues du commerce mondial plutôt que d’en être emportée.

Alors que le monde observe, le Golden State mise sur le dialogue plutôt que sur les tarifs, le partenariat plutôt que l’isolement, montrant que dans notre époque interconnectée, tendre une main ouverte peut stimuler la croissance pour tous.

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