Nous avons tous entendu parler de "America First" – c'est la stratégie des États-Unis qui montre ses muscles dans le commerce mondial. Mais voilà le hic : imposer des tarifs élevés sur les importations peut se retourner contre l'économie qui les a lancés.
Les experts avertissent que si les États-Unis appliquent des "tarifs réciproques" à l'échelle discutée, le PIB réel pourrait se contracter de 3,8 % sur trois à cinq ans. Cela représente une perte d'environ 1,07 billion de dollars, de quoi financer des projets d'infrastructure majeurs à Nairobi ou construire des centaines d'écoles à Rio.
Pourquoi ? De nombreuses entreprises américaines dépendent de pièces et de matières premières importées pour maintenir des coûts bas—tout comme un vendeur de rue populaire à Lagos dépend d'ingrédients abordables pour conserver des prix spéciaux sur le riz jollof. Lorsque les coûts d'importation augmentent, les marges bénéficiaires disparaissent. Les entreprises doivent faire un choix difficile : augmenter les prix (ce qui nuit aux portefeuilles des consommateurs) ou réduire les coûts (ce qui signifie des licenciements et moins de sécurité d'emploi).
À long terme, cette pression peut affaiblir l'avantage des entreprises américaines à l'étranger. Si une startup basée à Manille peut se procurer des pièces à moindre coût, les marques américaines pourraient perdre du terrain, atténuant la magie du "Fabriqué aux États-Unis". Ainsi, bien que les tarifs puissent offrir des gains politiques à court terme, ils risquent de coûter beaucoup plus aux entreprises américaines—et aux citoyens ordinaires—dans les années à venir.
Reference(s):
cgtn.com