Imaginez-vous en train de parcourir le district de Jinshan à Shanghai et d’apercevoir le tout nouveau centre de véhicule électrique (VE) de Toyota s’élever à l’horizon. Cette semaine, le géant japonais a signé un accord avec le gouvernement municipal de Shanghai pour investir 14,6 milliards de yuans (environ 2 milliards de dollars) dans une usine de véhicules à énergie nouvelle (NEV) entièrement détenue.
L’installation se concentrera sur la recherche, la production et la vente de VE Lexus et de batteries haute performance. Avec 1 692 mu (112,8 hectares) déjà sécurisés, la construction débutera en juin, et Toyota prévoit de lancer ses premiers modèles électriques d'ici 2027.
Pensez-y comme un grand club de football recrutant de nouveaux talents : Toyota veut que cette usine devienne une référence mondiale pour la fabrication neutre en carbone. Tatsuro Ueda, patron de Toyota Motor en Chine, déclare que l’objectif est de s’associer avec des fournisseurs locaux et de présenter la chaîne d'approvisionnement chinoise des NEV au monde.
Les premières estimations pointent vers environ 100 000 véhicules par an et environ 1 000 nouveaux emplois dans la phase de démarrage. Les acteurs industriels locaux du delta du Yangtsé devraient améliorer leurs propres opérations au fur et à mesure que Toyota s'intégrera dans les clusters automobiles existants.
Cette annonce fait suite à d'autres mouvements majeurs dans le domaine des VE sur le continent chinois : la Gigafactory de Tesla à Shanghai, le partenariat de BMW avec Huawei sur les systèmes numériques embarqués, et l’association de Volkswagen avec First Automobile Works pour lancer 11 nouveaux modèles d’ici 2026.
Le marché chinois des NEV ne montre aucun signe de ralentissement : les ventes ont bondi de 47,1 % en glissement annuel à 3,08 millions d'unités au premier trimestre, représentant 41,2 % des ventes totales de véhicules, selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles.
Les experts disent que l’engagement de Toyota reflète une tendance plus large : les constructeurs étrangers redoublent d’efforts sur le marché chinois ouvert et riche en opportunités, même si le protectionnisme monte ailleurs. Entre janvier et mars 2025, plus de 12 600 nouvelles entreprises à investissement étranger se sont enregistrées sur le continent, en hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente.
Pour les jeunes professionnels, entrepreneurs et étudiants à travers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, cet accord est un rappel : l’avenir de la mobilité verte se façonne en ce moment dans des lieux comme Shanghai—où les ambitions mondiales rencontrent l’énergie locale.
Reference(s):
cgtn.com